Oran Aujourd'hui

Pollution, environnement, et… discours récurrents

Dans la zone industrielle de Hassi Ameur dans la wilaya d’Oran, le problème de rejet des eaux usées est un fléau qui dure depuis près … de trente ans! Selon notre confrère à Ouest Tribune, qui rapporte l’information, les services concernés, dont la société de l’eau et de l’assainissement d’Oran et les élus de l’APW et de la commune de Hassi Bounif se sont rencontrés récemment pour apporter des solutions fiables à ce problème qui porte atteinte à l’environnement et au cadre de vie des citoyens. Et, encore une fois, la solution annoncée et préconisée consiste à lancer «une action conjointe entre la SEOR et la commune de Hassi Bounif pour la réhabilitation des conduites d’eaux usées».
L’APC, précise-t-on, sera chargée de fournir 150 m linéaire de conduite devant être posées par la SEOR. Une annonce perçue par un expert local comme une récidive inutile de toutes les actions ordonnées par les précédentes autorités locales. Car on sait que la zone industrielle de Hassi Ameur, réalisée au début des années 80, n’a jamais été équipée d’un réseau d’assainissement à la hauteur des besoins. Avec le temps, on s’est rendu compte que la topographie du site d’implantation nécessite une totale révision du réseau d’évacuation des eaux industrielles avec un projet de nouveau réseau évoqué depuis déjà vingt ans. Sans parler de l’accroissement démographique de la région de Hassi Bounif qui implique aujourd’hui la réalisation d’une station de relevage des eaux usées à l’entrée de la commune. Il est ainsi difficile de comprendre pourquoi les élus de l’APW et de l’APC s’engouffrent dans le soutien de solutions provisoires et éphémères au lieu de revendiquer haut et fort l’investissement nécessaire.
La faillite de l’ancien système de gouvernance et de gestion des projets de réalisation des zones d’activités industrielles est aujourd’hui bien évidente, eu égard aux «ratés» et aux inepties commises ici et là en ce domaine. Les notions de pollution et de protection de l’environnement ne semblaient avoir aucun sens pour certains gestionnaires inscrits au seul registre du laxisme et de la médiocrité. On peut citer, pour illustrer le propos, l’ancienne visite en juin 2013 à Oran de l’ancien gouverneur de Californie (Etats-Unis), Arnold Schwarzenegger, président de l’organisation R20, où il fut question d’implanter un observatoire méditerranéen de l’environnement au niveau de l’Hopital Baudens, toujours abandonné depuis déjà presque cinquante ans !!!
Par S.Benali

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