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17e conférence de l’UPCI : les proposition constructives du président Tebboune

Les proposition concrètes et constructives du président de la République sont de nature à donner à l’Organisation de la conférence islamique une dimension civilisationnelle, tout en la rattachant à la réalité du citoyen musulman où qu’il soit dans le monde.

Le Président de la République a annoncé avant-hier la disponibilité de l’Algérie à abriter un centre de recherche pour le renforcement de l’immunité intellectuelle face aux mutations effrénées du numérique auxquelles sont exposées les sociétés musulmanes. Une démarche novatrice qui explore un domaine d’une grande sensibilité, mais auquel les société musulmanes n’ont pas accordé l’intérêt qu’il mérite. Cette proposition, le président Tebboune l’a adressée aux participants de la 17e conférence de l’Union des conseils des pays membres de l’Organisation de la Coopération islamique (UPCI). Dans un message lu en son nom par le président de l’APN, Brahim Boughali, le chef de l’Etat a argumenté dans le sens que «les phénomènes d’hostilité et de haine contre les Musulmans, qui ont entraîné une recrudescence des actes de discrimination, de marginalisation et d’exclusion, exigent de renforcer les efforts pour trouver des formules civilisationelles». Celle-ci devraient permettre aux sociétés musulmanes de «faire face à la discrimination systématique, à l’islamophobie, à la haine et à l’intolérance», a souligné le Président Tebboune. Il rappellera que l’Islam «est la religion du juste milieu et de la modération, et des hautes valeurs humaines». Le Président de la République a également proposé le «lancement d’une stratégie de coopération intellectuelle, électronique et cybernétique entre les pays membres de l’Union», outre «la création d’un incubateur pour drainer et promouvoir les startups et les projets innovants au profit des jeunes».
Les proposition concrètes et constructives du président de la République sont de nature à donner à l’Organisation de la conférence islamique une dimension civilisationnelle, tout en la rattachant à la réalité du citoyen musulman où qu’il soit dans le monde. Outre cet aspect central du débat que devront avoir les musulmans entre eux, les avis des participants ont complété une volonté de faire en sorte à ce que l’OCI pèse sur la géopolitique mondiale. Ainsi, le président du Parlement panafricain (PAP), M. Fortune Charumbira, invité d’honneur, a considéré que l’Algérie avait contribué à «la libération du continent africain» notamment à travers le soutien politique et financier apporté en faveur de l’indépendance du Zimbabwe, saluant le rôle de «ce pays à l’histoire séculaire qui fait honneur à toute l’Afrique», en faveur du PAP.
De son côté, le président du Parlement arabe (PA), également membre observateur à l’UPCI, Adel Ben Abdarrahman Al-Assoumi a indiqué que les crises économique, sécuritaire et politique dans le monde arabo-musulman conféraient une plus grande responsabilité aux parlementaires, soulignant à ce propos l’importance de la coopération entre les peuples arabes et musulmans en vue de «changer la réalité et faire face à ces défis, notamment en matière de développement». Considérant la centralité de la question palestinienne, Al-Assoumi a dénoncé les pratiques israéliennes qui sont «un mépris flagrant de la communauté internationale qui ne veut pas assumer ses responsabilités pour mettre fin à ces violations, assurer une protection internationale au peuple palestinien et lui permettre d’établir son Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale».
Dans son intervention, le président de la chambre des représentants de Jordanie, Ahmed Al-Safadi a mis en évidence le rôle essentiel de la conférence d’Alger dans l’entreprise de rassemblement des pays arabes et musulmans, à l’effet de faire triompher la cause palestinienne.
«Face aux défis auxquels est confronté le monde musulman, il faut parler d’une seule voix et s’entraider pour les générations actuelles et futures, de manière à ce que cette nation puisse tirer profit de ses capacités», a-t-il indiqué.
Il est surtout question de «prémunir le monde arabe du danger de l’extrémisme, car l’Islam est une religion de tolérance», a-t-il poursuivi. M. Al-Safadi a tenu également à saluer les efforts inlassables de l’Algérie au service de la Nation arabo-musulmane. «L’Algérie a toujours été un symbole de liberté pour les peuples», a-t-il dit, saluant ses positions constantes en faveur de la Palestine».
Nadera Belkacemi

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