EDITO

Rien n’est à écarter

Cette 5e vague du Covid, si on peut la qualifier comme tel, s’est passée sans grands incidents et n’a pas été de cette virulence que l’on craignait. Même si à son début, les spécialistes de la santé ont multiplié les avertissements et les craintes quant à sa probable incidence.
Oui, il est vrai que les cas de contamination ont connu, notamment au mois de juillet et une partie d’août, une recrudescence qui a ravivé les craintes vécues l’été dernier. Mais même en dépassant les 200 cas par jour, il y avait très peu d’admission en soins intensifs et surtout pratiquement aucun décès. D’ailleurs les établissements hospitaliers n’ont connu, à aucun moment, un quelconque débordement et n’ont été soumis à aucune pression. Les choses ne sont jamais sorties du contrôle et la vie continuait le plus normalement.
Car, il faut savoir qu’au plus haut de la vague, les Algériens n’ont rien changé à leurs habitudes et continuaient d’ignorer tout respect des gestes barrières. Ni masque, ni distanciation sociale, ni lavage des mains. Tout le monde était heureux de vivre un été quasi ordinaire presque comme avant l’épidémie. La preuve en est les plages du pays qui étaient prises d’assaut par des millions d’estivants qui se souciaient très peu de la montée des contaminations au fil des jours.
Aujourd’hui et à la veille de la rentrée sociale et scolaire, les cas de contamination amorcent une courbe clairement descendante avec 30 ou 40 cas par jour, ce qui annonce la fin de cette vague. D’ailleurs les autorités publiques ont annoncé qu’il n’y aura aucun dispositif spécial pour cette rentrée et on parle même d’un retour de scolarisation comme à l’avant épidémie.
Mais est-ce à dire que le covid est derrière nous? C’est la question à laquelle les experts hésitent à répondre par l’affirmative. Ils ne veulent pas se laisser entraîner dans cette piste, et tous avancent qu’il faut s’attendre à une autre vague l’automne prochain. Cette vague pour tous les experts, en Algérie et partout dans le monde, sera édifiante quant à la fin où non de cette épidémie qui a mis les pays du monde entier sous cloche et porté un coup ravageur à l’économie mondiale, plongeant les plus puissantes d’entre elles dans une récession des plus graves.
Alors, le plus dur est-il derrière nous ? Beaucoup d’indices penchent pour cette éventualité. Mais à ce jour la fin de l’épidémie n’est pas officiellement déclarée et l’OMS continue toujours à exiger l’observation de la plus grande prudence.

Par Abdelmadjid Blidi

 

 

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