La fatalité des retards et des improvisations…
Depuis la fermeture du passage, certes non réglementaire, qui reliait le 4ème périphérique à la route menant vers Misserghine, l’accès au pôle urbain Ahmed Zabana est devenu fastidieux car il faut désormais emprunter un détour par l’agglomération de Misserghine afin de rejoindre la cité AADL au pôle d’habitat Ahmed Zabana. Longtemps utilisé en guise d’alternative, ce passage permettait d’aller d’un sens autoroutier à l’autre afin d’accéder directement à l’axe menant vers le nouveau grand pôle urbain. Mais après la mise en place d’un terre-plein central en béton sur la route reliant Oran à Misserghine, le changement de direction n’est plus possible pour les automobilistes venant d’Oran qui n’ont d’autres choix que d’entrer dans la commune de Misserghine pour faire un long détour et reprendre dans le bon sens la rocade menant à la cité AADL 2.
Pourquoi se demandent des urbanistes, le projet d‘échangeur devant desservir ce nouveau grand pôle urbain – à l’époque on parlait même de nouvelle ville – n’a pas été réalisé et semble même aujourd’hui oublié. En attendant, disent des responsables, une prochaine budgétisation dans de prochains programmes sectoriels. Ce projet d’échangeur, accompagné par un rond-point, au niveau du 4ème boulevard périphérique permettant de connecter le pôle Ahmed Zabana semblait pourtant être la solution la plus évidente et la plus urgente pour éviter d’enclaver les habitants de la nouvelle zone déjà bien pénalisés par les déficits en infrastructures sociales et équipements d’accompagnement. Lors d’une visite de travail à Oran il y a plus de trois ans, un ministre en charge du secteur des TP avait lui-même affirmé que son département « se préparait à inscrire cette opération lors des prochains programmes financiers ». Mais depuis, rien ne pointe encore à l’horizon. On sait également que la direction des Travaux publics de la wilaya d’Oran avait désigné un bureau spécialisé pour effectuer les études de réalisation d’un échangeur au niveau de la 1re rocade d’Oran, juste à droite du pôle urbain devant être connecté au réseau routier. Malheureusement, il faut bien admettre aujourd’hui que les accès au pôle urbain Ahmed Zabana ne semblent plus avoir la même priorité que celle affichée antérieurement par les pouvoirs publics lors des annonces grandiloquentes de projet de création d’une « nouvelle ville moderne et intelligente ». Dix ans après le début des premières réalisations, le pôle urbain Ahmed Zabana est devenu une véritable agglomération de plus de 50 000 logements et quelques 200 000 habitants. Une petite ville qui n’aura de ville que le nom tant elle subit à son tour la fatalité des retards et des improvisations… Jusqu’à quand?
Par S.Benali