EDITO

L’énergie du futur

L’ambition de Sonelgaz dans les énergies renouvelables se clarifie à mesure que son premier responsable prend la parole. Engagé dans un méga chantier de réalisation de 2.000 mégawatt d’énergie solaire, le groupe public abat ses cartes et affiche des intentions à la hauteur du potentiel national en matière d’électricité solaire. L’Algérie est en effet, l’un des pays les mieux lotis en réserves énergétiques dans les énergies renouvelables. Mais le dire ne suffit pas, et vouloir réaliser une ambition d’être un leader mondial dans la filière exige une stratégie préétablie et une détermination à toute épreuve. Il s’agit de ne pas céder à la facilité tout en prenant en compte l’obligation de renforcer les renouvelables dans le mix énergétique national. Il est entendu que le gaz et le pétrole s’épuiseront un jour ou l’autre. En cela, il est urgent de les économiser au maximum. Dans le même temps, et c’est là qu’intervient la détermination, il s’agira d’assurer l’intégration nationale de la filière. Cela passe par des partenariats gagnant-gagnants avec des leaders mondiaux qui ont prouvé leur expertise dans le domaine. Les convaincre de réaliser un transfert de technologie et localiser la fabrication de matériel entrant dans le processus de production est un impératif incontournable. C’est ce que fait le PDG de Sonelgaz qui a pris l’excellente initiative d’inviter la firme chinoise « Huawei » à intensifier ses investissements en Algérie. Les deux compagnies, algérienne et chinoise, envisagent de co-signer un mémorandum d’entente et organiser une journée technique entre les experts des deux firmes pour exposer les dernières solutions. Cela amène à souligner l’urgence de ne pas se contenter d’un transfert de technologie, mais de développer localement la recherche scientifique pour garantir une maîtrise maximale du process de production et surtout d’améliorer les performances du système lui-même. L’énergie solaire étant la meilleure alternative aux énergies fossiles, il est essentiel pour l’Algérie d’en être un maître incontesté. C’est d’autant plus vrai que la planète entière se dirige vers le tout électrique. Dans un futur pas si lointain, la communauté internationale devra trouver une solution de mutualisation de la production et la consommation de cette énergie. Et dans cette configuration, l’Algérie est une plaque tournante.

En Europe, on s’ingénie à trouver des solutions alternatives à l’énergie fossile. Et l’option qui a été retenue est l’électricité. Les voitures électriques, dont le poids économique ne cesse d’augmenter, témoignent du virage que prend le vieux continent. Il y a là un signal clair qui oblige l’Algérie à investir massivement aussi dans l’énergie solaire.

Par Nabil.G

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