Les carences et les défaillances du système communal de gestion
Des SDF allongés sur un carton étalé sur un trottoir ou sur une allée d’un espace vert, des femmes avec une ribambelle d’enfants qui mendient aux feux rouges des grandes artères ou à l’entrée des mosquées, des étalages hideux de marchands informels installés sur les trottoirs, des charrettes hippomobiles qui réapparaissent impunément sur les ronds points du troisième périphérique et à travers les communes de la wilaya, des présumés gardiens de voitures armés de gourdins qui font la loi et imposent leurs «taxes» sur la moindre place de stationnement, et bien d’autres images que l’on croyait révolues semblent revenir en force dans la décor urbain oranais déjà gangréné ici et là par la saleté, les désagréments et les nuisances de la circulation routière toujours en attente d’un «plan de sauvegarde et de régulation».
Depuis le communiqué du ministère du Commerce qui a rappelé que seuls les fonctionnaires de son département sont habilités à procéder aux contrôle et aux saisies de produits non conformes ou impropres à la consommation, la fameuse commission communale «santé, hygiène et environnement» ne publie plus ses » opérations » sur les réseaux sociaux montrant des commerces ou des restaurants pris en flagrant délit d’infraction aux règles commerciales élémentaires. Malgré les multiples arrêtés publiés par les autorités locales interdisant les pratiques illégales et les comportements antisociaux et dangereux, la plupart des quartiers et des grandes cités d’habitats sombrent de plus en plus dans la clochardisation urbaine avancée.
L’arrachage de panneaux publicitaires anarchiques et d’anciens poteaux d’éclairage remplacés on ne sait trop pourquoi par de nouveaux candélabres, a été fait de manière sauvage et anarchique, laissant apparaître sur certains trottoirs les fers de scellement dangereux pour les passants. Y compris sur le rond-point de la cité Djamel, face à la grande Mosquée Ben Badis, ou un grand chantier de promotion immobilière est à l’arrêt depuis quelque temps pour on ne sait quelle raison. Malgré toutes les dérives urbaines, certains élus n’hésitent pas à faire l’éloge de leurs actions et de leurs présumés efforts, soulignant que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes..».
Ils semblent oublier que le wali d’Oran lui-même, en toute clarté et transparence, n’a jamais hésité à montrer du doigt les carences et les défaillances du système communal de gestion et prise en charge des attentes des Oranais. Les retards et les échecs enregistrés dans bon nombre d’opérations d’aménagement et d’embellissement urbains, illustrent à eux seuls l’ampleur du laxisme et des renoncements. à l’origine des déplorables situations dénoncées dans toute la presse locale…
Par S.Benali