EDITO

La rentrée et les réseaux

Les 11 millions d’élèves des cycles primaire, moyen et secondaire ont rejoint leur classe, hier. Avec cet épisode qui s’est déroulé dans les meilleures conditions possibles, on peut enfin dire que les rentrées politique et scolaire ont eu lieu en Algérie, sans aucune casse. L’Etat est même passé à l’offensive contre les commerçants peu scrupuleux et les saisies de marchandises détournées à des fins de spéculations se font on ne peut plus nombreuses. Une lutte féroce contre le commerce informel suppose un risque social, au sens où les spéculateurs ont « la mains longue et la bourse pleine à même de susciter quelques troubles, histoire d’empêcher à ce que l’on touche à leur gros chiffres d’affaires. On a vu cela dans le passé, mais pour cette rentrée sociale, la situation demeure sous contrôle et les agents de l’ordre font leur travail, sans à voir à gérer un quelconque impact social.
Cette séquence de la vie de la nation était décrite autrement par certains « observateurs », qui ne s’étaient pas gênés de prévoir des instants de troubles, allant jusqu’à pronostiquer des moments difficile pour l’Algérie. Ils ont pour ce faire inonder les réseaux sociaux de fausses manifestations nocturnes, tout en les commentant dans le sens d’une montée irrémédiable de la colère sociale. D’autres, un peu plus manipulateurs, ont tenté une argumentation pessimiste et inventé un mélange explosif où les fronts politique, social et économique très en dessous la barre du supportable. Toute cette agitation a eu comme support les réseaux sociaux. A force d’en faire, ces milieux ont cru être parvenus à leur but, qui est celui de produire une rentrée sociale affreusement problématique.
Tous les ingrédients qu’ils ont imaginés pour faire croire à une situation de pré-révolte en Algérie qui devrait déboucher sur l’effondrement de l’Etat et de la société se sont révélés aussi virtuelle que leur campagne menée tambour battant dans les réseaux sociaux. Ainsi, le scénario digne d’un film d’anticipation à forte odeur de complot n’a pas connu sa réalisation sur le terrain. Aujourd’hui, l’Algérie est stable, son Président s’est exprimé à partir de New York à la prestigieuse Assemblée générale de l’Onu, ses services de sécurité traquent les commerçants véreux et ses élèves ont rejoints leurs classes, avec en prime des cours d’anglais et d’éducation physique et sportive pour les élèves du cycle primaire. Donc il y a force à la prévision cauchemardesque est en réalité une énième illusion de ceux qui rêve de voire l’Algérie à genou pour servir des maîtres occidentaux. Ils pensent faire de notre pays ce qu’ils ont commis ailleurs. Ils ont lamentablement échoué. Mais dans leurs esprits ce n’est que partie remise. Ils tenteront encore et encore. Aux Algériens de savoir séparer le bon grain de l’ivraie et de savoir faire bon usage des réseaux sociaux. Ce sont de formidables vecteurs de solidarité qu’ils servent donc à ça plutôt qu’à tout détruire.

Par Nabil.G

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