EDITO

Endettement : l’Algérie a raison

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale , dans la quasi-totalité de leurs notes de conjoncture sur l’économie nationale, répètent inlassablement les mêmes recommandations, notamment en rapport avec les prétendus équilibres financiers fragiles qu’un recours à l’endettement extérieur est de nature à renforcer. Ce genre d’observation clôture systématiquement les rapports des gendarmes financiers de la planète, lorsqu’il s’agit de commenter la santé économique du pays. les institutions de Bretton Woods prennent appui sur la prévalence des recettes pétrolières dans l’architecture du Commerce extérieur du pays pour tenter de vendre la « flexibilité » dans le recours à de «l’argent facile», pour colmater les brèches que causent la dépréciation de l’or noir. Et pour bien nous convaincre, le FMI ne manque jamais d’observer une stagnation de l’économie algérienne en mettant en avant les mêmes « conseils » pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures.

L’opinion nationale est habituée à ce genre de remarque. Il faut dire que l’on ressasse à longueur de colonnes dans la presse nationale, ce que le FMI présente comme une évidence au point où l’on se surprend à penser que les responsables qui ont à charge l’économie du pays se trompent dans leur appréciation de ce que doit faire l’Etat. L’Algérien moyen est poussé à faire ce constat, tellement le discours ambiant est truffé de phrases toutes faites qui ne laissent, pour ainsi dire, aucune place au doute. Résumé, ledit discours tente de nous convaincre que l’Algérien a un vrai problème avec la logique économique. Il ne réussit jamais ce qu’il entreprend et a une fâcheuse tendance à réduire à néant toute bonne initiative.

Les rapports du FMI et de la BM ne le disent pas aussi crûment, mais lorsqu’on parcourt leurs rapports qui sont identiques d’année en année, on est poussé à croire les mauvaises langues. En un mot comme en mille, les deux institutions financières de Bretton Woods apportent de l’eau au moulin des détracteurs de l’Algérie. Dans le lot, il s’en trouve beaucoup qui le font de bonne foi, d’autres à desseins, le résultat étant que les « victoires » économiques de l’Algérie, mêmes petites, sont totalement occultées.

Tout cela en raison du refus catégorique de l’Algérie de recourir à l’endettement extérieur depuis que le pays ait soldé sa dette contractée auprès des banques internationales avec la bénédiction du FMI. Le président Tebboune a, à ce propos, clairement affiché sa détermination à ne pas recourir à l’endettement quelles qu’en soient les circonstances. Même avec une pandémie meurtrière et un pétrole à 26 dollars le baril, l’Algérie n’a pas frappé à la porte des banques. Le dernier rapport (lire en page 11) sur l’impact de l’endettement sur les sociétés lui donne amplement raison.

Par Nabil.G

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