Oran Aujourd'hui

La culture des complots, des zizanies et des luttes de clan

Bon nombre d’infrastructures sociales, culturelles, ou sportives relevant du patrimoine de la Commune d’Oran, ont souvent connu dans un passé récent, en moyenne tous les sept ans, des opérations coûteuses d’aménagement, de restauration ou de rénovations. Le Théâtre régional, le conservatoire municipal, le théâtre de verdure, la promenade Létang, des stades de proximité, des salles de cinémas, des espaces verts, de grandes places urbaines, et bien d’autres structures ont bénéficié épisodiquement de sommes d’argent conséquentes souvent consommées sans pour autant atteindre l’objectif de réhabilitation et de fonctionnement optimal et durable.

On peut citer entre autres les enveloppes financières dépensées depuis ces quarante dernières années pour le Théâtre de verdure, les salles de cinéma ex-Escurial, et ex-Colisée, les jardins publics et présumés espaces verts au rond point El Morchid et au rond point Nekkache, et bien d’autres sites ciblés par des projets annoncés à chaque nouveau mandat des APC. A l’image du site des anciens abattoirs transformé en marché de vente de véhicules d’occasion qui, à ce jour, n’a jamais pu ouvrir ses portes et reste fermé et abandonné depuis des années.

Les mandats municipaux se suivent et prennent fin sans que personne ne se soucie de dresser un bilan de gestion de l’équipe sortante alors aux commandes de l’APC. Il est vrai que quelques rares responsables élus à la tête de la mairie oranaise ont pu montrer leur sincère engagement pour le développement et le progrès de la Cité. Malheureusement, ils ont été le plus souvent « coincés et déstabilisés » par un système global de gestion gangréné par la culture des complots, des luttes de clan et des zizanies.

Une culture qui est depuis longtemps ancrée dans les mentalités et les comportements de certains acteurs-agitateurs voulant à tout prix prendre les commandes de gestion des affaires locales. Trop souvent, le « militantisme partisan » se réduit à des querelles intestines et des rivalités pour le contrôle des APC, faisant l’impasse sur la compétence et l’efficacité dans l’exercice de la mission et le bon fonctionnement de l’institution.

L’état des lieux au sein des assemblées locales reste encombré par les agitations stériles et l’opportunisme indécent. Même si l’alibi de la fameuse « légitimité révolutionnaire » a été quelque peu écarté des critères de sélection des élus gestionnaires, certains acteurs incultes, sans métier et sans savoir-faire, tentent encore de faire carrière dans ce créneau de l’activisme partisane ou de l’action associative ouvrant souvent la voie à la notoriété et au statut social.

Tandis que certains de ces acteurs deviennent maire, député, ou même sénateur, des élites sociales intègres et compétentes grossissent les rangs des exclus et des marginalisés par un système de représentativité encore en chantier…

Par S.Benali

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