EDITO

Continuer sur la bonne voie

Les examens de fin d’année finis, le pays est entré de plain pied dans la saison estivale depuis hier. Cette période, synonyme de repos et de farniente pour la majorité des Algériens, est pour les professionnels du tourisme une véritable aubaine pour faire tourner leurs entreprises. Et s’ il y a de cela quelques années, il était facile de remplir un hôtel de nationaux, il devient de plus en plus problématique de faire le plein avec la rude concurrence qui s’installe, avec ses idées novatrices et un service en constante amélioration. Il n’y a pas que cet aspect des choses. Il faut savoir que plus le tourisme balnéaire se développe, plus le tourisme de montagne suit la courbe, offrant ainsi une palette de choix conséquente pour les vacanciers. La grande variété des paysages et la beauté à couper le souffle de certains sites naturels complètent un décor idéal pour les vacanciers de toutes conditions sociales. Et plus encore, la visibilité dont bénéficie l’Algérie sur les réseaux sociaux diversifie la clientèle potentielle et fait découvrir aux professionnels eux-mêmes des thématiques qu’ils n’imaginaient pas possibles en Algérie.

C’est dire donc que les étés algériens ne sont plus banals et peuvent se classer parmi les plus intéressants de la planète. Il reste cependant que la machine n’est pas encore bien huilée. Il existe encore des bugs dans le système. Et pour cause, les plus nantis d’entre les Algériens devront ranger leur frein et rêver aux vacances à l’étranger, au lieu de « passer à l’action ». Mais, diront-ils, ce n’est que partie remise. En effet, du côté des agences de voyage, le calendrier estival est déjà plein.

Premier constat des voyagistes : la Turquie demeure une destination importante dans les carnets de commande. Normal, dirons-nous. Le pays est vaste et sa culture l’est tout autant. Et plus encore, ses feuilletons à l’eau de rose et ses séries historiques constituent de vrais produits d’appel pour le secteur touristique. En effet, à voir l’engouement qu’éprouvent les Algériens pour les produits touristiques turcs, il y a fort à parier que ce pays aura sans doute la côte auprès des visiteurs. L’attrait qu’a ce grand pays musulman sur les plus nantis ne tient pas qu’aux aspects culturels. Le printemps arabe a plus profité aux Turcs. Les étés « post révolutionnaires » ont pendant plusieurs années constituaient une opportunité pour les Algériens d’aller chercher de la joie de vivre ailleurs qu’en Tunisie, en Egypte ou en Syrie.

De fait, cet été encore, on aura à constater que la destination Algérie est très sérieusement concurrencée et on voit mal comment nos destinations, malgré la beauté des sites, la visibilité sur les réseaux sociaux et le sens de l’hospitalité des Algériens pourraient rivaliser avec le dynamisme et le professionnalisme de l’industrie touristique qui nous vient des pays émergents.

Par Nabil.G

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