Oran

Aïn El Türck | Exploitation non règlementée des trottoirs par les commerçants : les piétons privés d’un droit inaliénable

algré les tentatives de dissuasion et les mises en demeure des autorités locales à Aïn El Türck, allant dans le sens de la libération des trottoirs et de la voie publique en général par les indus occupants, des commerçants en leur majorité, il se trouve que pour certains, la jurisprudence ne veut rien dire.

Et pour cause. Les mises en demeure ne semblent avoir aucun effet sur certains détenteurs de commerces qui font fi de tout avertissement, bravant l’interdit au su et au vu de tout le monde pour continuer leurs activités comme bon leur semble, non seulement en occupant en long et en large le trottoir et la voirie attenante, mais vont jusqu’ à se permettre de priver le piéton d’un droit inaliénable, à savoir celui d’emprunter le passage qui lui est légalement attribué par la réglementation. Une pratique qui se banalise et qui a tendance à s’ancrer pernicieusement dans l’esprit du citoyen, qui ne cherche même plus à forcer le passage, ni à réclamer son droit sur l’utilisation de la voirie, sous peine de se voir doublement sanctionné. D’abord par l’un des employés du magasin contrevenant si ce n’est carrément par le patron lui-même s’il se ressent en ce jour-là, en manque chronique d’excès de zèle. Et ensuite, par le fait qu’aucune autorité administrative ne va écouter sa requête ou son cri de désarroi, parce que le propriétaire du commerce jouit de complaisance et/ou de complicité ou tout bonnement, il y a cas flagrant de négligence, ce qui est peu probable, puisque la loi s’applique tout de même sur le terrain, mais pas pour tous et pas de manière équitable. Ce n’est certes pas toujours évident, surtout quand le nombre des contrevenants s’intensifie et qu’il va falloir une armada d’agents pour les contrôler de manière continue et assidue. C’est un travail de titans, surtout quand en face, les agents des services de contrôle, ont des commerçants qui excellent dans le jeu du chat et de la souris et affectionnent la récidive. Selon la jurisprudence, les trottoirs sont des dépendances de la voie de circulation puisqu’ils sont partie intégrante de l’emprise du domaine public routier. Pour les exploitants peu scrupuleux, cela relève du domaine privé, quitte à exposer les citoyens de tout âge aux risques de la circulation routière qui font ravage notamment parmi les personnes du troisième âge, parce que lentes à la détente et dénuées de réflexe leur permettant de contourner l’obstacle.

Karim Bennacef

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