EDITO

Deux élections, deux logiques…

Au troisième jour de campagne en Algérie, les candidats à l’élection présidentielle du sept septembre prochain ont évoqué les chantiers qu’ils comptent lancer en cas de victoire. Dans le lot des promesses, des propositions et des perspectives énoncées, l’essentiel des discours concerne exclusivement la situation sociale et économique du pays. Un SNMG à 40.000 dollars, une allocation pour femmes aux foyers ou encore la création d’emplois, la lutte contre l’inflation… bref, la liste des engagements amène à penser que les trois candidats axent leurs campagnes sur des sujets identifiés qui intéressent les Algériens.

L’attitude des candidats est à ce point remarquable, qu’aucun n’a pensé à régler ses comptes avec qui que ce soit et encore moins avec un Etat étranger qui ne nous veut visiblement pas que du bien. Ce pays est la France, dont une partie non négligeable de la dernière campagne électorale pour les législatives de juillet 2024 a mis l’Algérie au centre des débats.

Il est donc clair que la droite et l’extrême droite françaises digèrent mal la vérité historique. Bien que les présidents successifs n’aient fait qu’effleurer la responsabilité de l’Etat dans les massacres perpétrés durant 132 ans de colonisation barbare, les tenants de l’Algférie française se bousculent sur « x » et les chaînes de radio et de télévision à chaque rendez-vous électoral français. Ils passent leur temps à apostropher tout ceux qui veulent voir l’histoire en face.

Les anciens et actuels responsables politiques de l’Hexagone ne savent, en réalité, pas sur quel pied danser. L’institutionnalisation de la torture, le déplacement des populations, l’usage du napalm et les bombardements de villages durant la guerre de libération nationale et, plus loin dans l’histoire, les emfumades et les dépossessions des terres des Algériens sont autant de faits historiques. Tout le monde en France, de l’extrême gauche à l’extrême droite en reconnaissent la véracité, documents à l’appui. Mais cela n’empêche pas les Le Pen, Bardella et autres membres de la droite de vouloir y voir autre chose que des crimes contre l’humanité.

En réalité, personne n’est dupe. Les gesticulations d’un certain personnel politique français n’a d’autres objectifs que celui de répondre à l’appel des nostalgiques de l’Algérie française. Ces derniers tiennent les médias et ont fait alliance avec le sionisme international. Et c’est justement cela le malheur de la France. Un mal profond ronge ce pays et ressort comme de l’urticaire à chaque scrutin. En Algérie, la mémoire est une chose et les luttes politiques en sont une autre. Au personnel politique de l’Hexagone d’en prendre de la graine.

Par Nabil.G

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