Oran Aujourd'hui

Rentrée scolaire 2024 : la fin des classes surchargées?

Lors d’une récente réunion d’évaluation des préparatifs de la rentrée scolaire annoncée, les gestionnaires concernés ont mis l’accent sur différentes actions et opérations engagées pour «améliorer les conditions de scolarité durant cet exercice 2024-2025 «remédier aux lacunes identifiées dans l’enseignement primaire».
On a ainsi appris qu’une enveloppe financière de 1,45 milliard de dinars a été allouée à la réhabilitation des infrastructures, notamment les écoles primaires, dans différentes communes de la wilaya.
Pas moins de 302 écoles primaires ont bénéficié de travaux comprenant la réfection des toitures, l’aménagement des cours de récréation, la réhabilitation des sanitaires et la modernisation des salles de classe.
D’autres préoccupations ont été abordées, telles que la disponibilité des manuels scolaires à travers les points de vente, l’équipement d’un total de 38 écoles en de tablettes électroniques,l’allocation de l’aide scolaire attribuée à 22.921 nouvelles familles et portant le total à 122.921 allocations. Autant d’actions qui répondent certes aux préoccupations exprimées par des parents d’élèves, mais qui n’influent pas directement sur l’état des lieux global de la carte scolaire et des infrastructures disponibles à court et moyen termes.
Chaque année, depuis des lustres, les autorités locales insistent sur la nécessité d’éradiquer les «points noirs» recensés dans les établissements scolaires et même sur le tissu urbain environnant. Et les écoles en attente de maintenance et de rénovation ne cessent de revenir chaque année plus nombreuses sur ce registre de l’entretien et de la maintenance relevant des prérogatives municipales. La rentrée scolaire à Oran fait l’objet chaque année d’annonces de plans d’action devant améliorer les situations héritées dans ce secteur vital de l’école algérienne que certains qualifient parfois de «sinistrée».
Un constat certes abusif, mais qui indique que beaucoup reste encore à faire pour installer le secteur de l’éducation à un niveau honorable et digne des aspirations collectives.
Malgré les investissements engagés et les crédits consommés chaque année, le secteur reste encore pénalisé par des contraintes et des insuffisances générées notamment par les grands déplacements de population liés aux opérations de relogements des familles mal logées des bidonvilles et des vieux quartiers.
Un afflux exponentiel de nouveaux habitants ne permettant pas une maîtrise des données nécessaires à la mise en œuvre d’une carte scolaire crédible et fiable. L’an dernier, à la veille de la rentrée 2023/24, les responsables concernés avaient indiqué que de nouvelles infrastructures scolaires ont été réceptionnées, notamment au niveau du grand pôle urbain Ahmed Zabana qui connaît un grand déficit. Au total, le secteur de l’éducation de la wilaya a été renforcé l’an dernier par à peine une vingtaine de nouveaux établissements éducatifs dont 09 écoles primaires, 7 CEM et un lycée.
On se souvient que le wali d’Oran avait insisté auprès du ministre des Finances pour l’inscription de plusieurs projets prioritaires et l’obtention de crédits pour la réalisation de nouvelles infrastructures scolaires.
Des observateurs avisés estiment que si le premier responsable local n’avait pas pris cette initiative, de grandes zones d’habitat à Oran seraient encore dépourvues de structures scolaires. L’exemple du nouveau pôle urbain Ahmed Zabana dans la commune de Misserghine est le plus édifiant en matière de difficulté de gestion de la carte scolaire en fonction de la croissance urbaine et démographique.
Les classes surchargées par le nombre d’élèves seront-elles enfin «éradiquées» ?
Par S.Benali

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