Une nation fière et souveraine

La France s’entête à refuser de regarder son passé en face et à assumer son lourd contentieux colonial. Pire encore, elle veut encore faire croire à une supposée action civilisationnelle de cette longue nuit coloniale qui, en réalité, n’a été qu’une longue œuvre de destruction et de barbarie qui constitue l’une des plus sombres périodes de l’humanité.
L’Algérie a connu les affres de cette oeuvre destructrice pendant plus de 132 ans où toutes les horreurs et les exactions ont été commises contre les populations civiles avec des exécutions sommaires, des enfumades, de l’utilisation du napalm et de recours à des expériences d’armes nucléaires dont souffrent encore aujourd’hui plusieurs régions dans le sud algérien.
Si la France est cette grande nation qu’elle prétend être, elle doit reconnaître et assumer ses erreurs et ses responsabilités dans le génocide que son armée a perpétré, en tuant plus d’un million de personnes pour une population qui en comptait trois millions. Mais la France étant ce qu’elle est, et ses hommes politiques étant de bien médiocres personnages, ils ne peuvent se hisser à la grandeur de ce que doivent être les grands hommes de l’histoire.
Et au lieu de cette grandeur, qui doit être de mise, on assiste aujourd’hui à l’agitation de responsables politiques qui mènent une réelle guerre de désinformation et de positions racistes inspirées par une extrême droite revancharde. Les Bruno Retailleau, Eric Ciotti et d’autres, qui se réclament de la droite républicaine, ne font que chasser sur les terres des Marine le Pen ou Jordan Bardella, avec cette obsession de se bâtir un destin national autour de la dépouille politique d’un président discrédité et en fin de règne chaotique.
Mais quelle image déplorable renvoie le gouvernement français actuel, qui a fait de la question des OQTF sa seule raison d’être et sa seule politique aussi bien intérieure qu’extérieure. Une politique haineuse dirigée contre l’Algérie et les Algériens avec de bas calculs politiciens, qui renseignent sur l’impasse et la crise multiforme à laquelle est arrivée cette France de la haine et du racisme.
Les Retailleau, Bayrou et d’autres encore, dans leur déphasage total avec la réalité d’aujourd’hui, se croient toujours permis de pratiquer la politique du chantage et pouvoir dicter des ultimatums à une nation indépendante et souveraine qui a fait des progrès incommensurables dans tous les domaines, et qui est aux portes d’entrer dans le cercle des pays émergents, grâce à ses enfants et à une cohésion sans failles entre tous les composantes de cette grande nation algérienne, que personne ne pourra mettre au pas ni toucher à sa souveraineté et à ses ambitions d’être l’une des plus grandes puissances dans la région.
Par Abdelmadjid Blidi