EDITO

Liberté de la presse : des choses à dire

Le Premier ministre a réuni, hier, sous le patronage du président de la République, la famille des médias nationaux pour célébrer ensemble la journée mondiale de la presse. L’occasion pour les journalistes, mais également pour l’ensemble de la communauté nationale de s’arrêter le temps d’une journée sur la signification de la liberté de la presse dans le monde. Il est vrai, disons-le, que les Algériens ont déjà eu entre les mains des journaux fabriqués par leur concitoyens. Cela date de la première moitié du siècle dernier. Donc bien avant l’indépendance du pays. Ils ont aussi vu disparaître ces titres-là, car tout simplement censuré par le système colonial. C’est dire que la guerre à la liberté de la presse en Algérie est d’abord et exclusivement coloniale. Pourtant, c’est cet Occident qui a supprimé des dizaines de titres en Afrique et en Asie qu’il colonisait, mais aussi au sein même de l’Europe. Cela pour dire que les régimes dits « démocratiques » n’ont rien à nous apprendre en matière de liberté de la presse et encore moins d’expression et de pensée.
Cela étant dit, la liberté de la presse est définie comme un pilier fondamental des sociétés démocratiques. Elle est censée jouer un rôle crucial dans la promotion de la transparence, de la responsabilité et de l’expression des opinions. Pourtant, dans le monde actuel, cette liberté est mise sous cloche par ces mêmes pouvoirs qui, à force de pouvoir de l’argent, sont devenus oligarchiques. Dans le « monde libre », comme ils aiment à se définir, les professionnels des médias ont une marge de liberté de plus en plus étroite. Jusqu’à voir un génocide, sans bouger le petit doigt. Ils vont d’ailleurs chercher des arguments pour le justifier, l’expliquer. Pourtant plus d’une centaines de leurs confères y ont laissé leurs vies pour documenter l’horreur sioniste. C’est cela l’état de la presse occidentale aujourd’hui.
Cet état de fait est même aggravé par la cécité de ces médias qui se sont transformés en outils d’ingérences économiques, sociétales et politiques, destinés à faire imploser des Etats et susciter des guerres fratricides. Ne tournant pas autour du pot et reconnaissons donc que l’état de la liberté de la presse à travers le globe, fait ressortir une réalité alarmante : de nombreux journalistes sont persécutés, censurés ou réduits au silence. Et cela pas seulement dans les « régimes autoritaires». Les plus grandes persécutions ont lieu dans les prétendues «démocraties libérales» où le journaliste est broyé par le poids d’oligarques sans foi ni loi qui l’oblige à soutenir un génocide et détruire l’image de tout pays émergeant.
En Algérie, les professionnels des médias font leur travail en accompagnant les réalisations de leurs pays et en défendant les causes justes qui tiennent à cœur aux Algériens. La Palestine et le Sahara occidental relèvent de la décolonisation. Les journalistes algériens contredisent une presse occidentale visiblement encore colonialiste. C’est cela la vérité de la presse dans le monde. Un 3 mai est l’occasion de le dire haut et fort.
Par Nabil.G

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