EDITO

Un foyer de tension permanent

La position de l’Algérie sur son environnement immédiat est on ne peut plus claire. A savoir que la violence n’arrange rien. Sa volonté est une détermination à éviter tout embrasement de n’importe quel pays dans le monde, et à plus forte raison, ceux du Sahel avec lesquels elle partage d’importantes frontières.
Le positionnement de l’Algérie sur la ligne de la paix et du dialogue inclusif dans tous les pays confronté à la violence relève d’une conviction qui est celle qu’une guerre n’est jamais propre. Celle qui s’engage présentement, entre des groupes armés et des armées subsahariennes appuyées par des troupes étrangères, ressemble malheureusement trop à l’erreur fatale que commettent tous les régimes qui excluent tout approche politique dans le règlement de leurs différends. Les terroristes doivent certainement être combattus. Il n’y a pas d’hésitation là- dessus. Et il faut rassembler l’ensemble de la communauté nationale autour de cet objectif. Cela suppose l’ouverture d’un dialogue inclusif, sans ingérence étrangère de quelque nature qu’elle soit. Mais si on laisse les armes crépiter, le drame humain n’est pas loin. La famine, l’exode, la peur et la mort violente seront le sort des populations civiles. Dans le cas de figure du Mali actuel, c’est malheureusement une évidence.
Il s’en suivra un cycle de violence qu’on appellera crime contre l’humanité, crime de guerre ou dommage collatéral, le résultat, sur le terrain, sera le même. Des milliers de civils innocents y laisseront la vie. Des guerriers assoiffés de sang viendront par centaines, puis par milliers, gonfler les rangs des terroristes de tout bord. Tout le Sahel est appelé à se transformer en une très vaste zone de non droit de trafics en tout genre sous couvert, d’un coté d’une guerre de libération de territoire, et de l’autre d’une lutte pour le «triomphe» de l’anarchie.
Mais dans le fond tout le monde sait, les populations du Sahel en premier, que l’embrasement sert surtout les intérêts de certaines puissances qui, pour des raisons géopolitiques, mais également bassement économiques, ont décidé de créer un foyer de tension permanent dans cette région du monde qu’on voudrait maintenir dans l’instabilité pour mieux la piller.
Il reste que la responsabilité de la détérioration du climat sécuritaire au Sahel et particulièrement au Mali incombe aux Maliens eux-mêmes qui, au lieu d’écouter les conseils de l’Algérie en privilégiant des négociations directes et rapidement fructueuses, ont eu des attitudes politiciennes étroites. Résultat : leur pays est voué aux horreurs d’une sale guerre et leur peuple à un destin funeste.
Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page