EDITO

Éviter le scénario catastrophe

Le variant Omnicron fait peur. Il fait peur de part sa grande contagiosité. Plus que tous les autres variants connus jusque-là du covid, Omicron se démultiplie de façon vertigineuse, mais paradoxalement il paraît beaucoup moins dangereux que tous les autres variants, en particulier le Delta dont la létalité a fait et fait des ravages partout dans le monde.
Les études faites à ce jour dans les pays les plus touchés par Omicron, comme l’Afrique du Sud ou la Grande Bretagne, démontrent que non seulement le nombre de morts est beaucoup moins important, mais aussi que même les hospitalisations se réduisent pratiquement des trois quart par rapport à Delta. En résumé, les spécialistes parlent d’un gros rhume dans la quasi majorité des cas.
Mais l’inquiétude vient de cette forte contagiosité de ce variant qui vient compliquer la situation hospitalière des malades touchés par Delta. Et c’est ce volet qui a poussé les pays occidentaux à prendre des mesures de restriction encore plus dures que tout ce qui a été observé ces dernières semaines. Car il faut savoir que les cas vont de 50 à 100.000 par jour. Du jamais vu depuis l’apparition du virus il y’a deux ans de cela.
En Algérie, et jusqu’à ce jour deux cas d’Omicron ont été enregistrés selon les dernièrs communiqués de l’Institut Pasteur. Mais le risque, à ce stade, n’est pas ce variant, mais encore et toujours le Delta qui est plus dominant et surtout beaucoup plus virulent. Ainsi la courbe des contaminations est de plus en plus ascendante, et a déjà dépassé le seuil des 300 cas/jour. Et selon tous les spécialistes elle sera encore plus importante dans les jours à venir, avec un nombre de décès bien plus important.
A ce stade déjà, pratiquement tous les hôpitaux dédiés à la covid-19 sont soit saturés soit en phase de l’être dans un très proche avenir. Une situation insoutenable pour un personnel médical déjà éreinté par une mobilisation permanente depuis de longs mois, et qui est au bout du rouleau.
Une situation encore insoutenable quand on sait que les Algériens continuent de refuser de se faire vacciner, et plus grave encore d’observer les gestes barrières, se souciant très peu des dramatiques conséquences d’un tel comportement.
Face à cet état de fait, beaucoup de voix se sont élevées pour demander que soient instaurées des mesures plus contraignantes pour changer la donne, quitte à rendre la vaccination obligatoire, ou tout au moins à imposer le pass vaccinal dans les lieux publics. Les pouvoirs publics sont appelés à réagir au plus vite pour éviter au pays une catastrophe sanitaire qui laissera des traces pour une longue période.
Par Abdelmadjid Blidi

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