Oran Aujourd'hui

Vers une relance des opérations et vieux projets d’aménagement urbains ?

On a évoqué ici même il y a quelques jours l’impératif vital de prise en charge du risque majeur lié à la remontée des eaux souterraines en certains endroits du centre ville.
Tous les observateurs ont salué l’annonce d’un projet, financé à hauteur de 4 milliards de dinars pour la prochaine LF-2026 et devant répondre à la nécessité de protéger le centre ville et ses habitants des risques évidents causés par les glissements de terrain, les affaissements de trottoirs et de chaussées causés par la fragilisation du sous-sol liée à l’écoulement des eaux souterraines et au manque de drainage des eaux pluviales. Une urgence désormais inscrite dans le calendrier des actions prioritaires du wali d’Oran qui vient d’ordonner le lancement d’une opération de réhabilitation de 83 km de réseaux souterrains à travers les sites urbains concernés, notamment aux environs du siège de l’hôtel des finances situé à la rue des Sœurs Benslimane.
Le wali a donné des instructions fermes pour le démarrage immédiat des travaux de maintenance et de réfection des conduites d’évacuation.
Il a même insisté sur la nécessité de créer une unité spécialisée chargée de l’inspection et du suivi des travaux de réhabilitation des réseaux souterrains. Des décisions prises à la suite d’une visite effectuée sur le terrain dimanche dernier par le premier responsable local soucieux d’examiner et de suivre de près tous les projets importants du secteur de l’hydraulique, notamment ceux qui depuis des décennies ont été quelque peu délaissés, marginalisés, voire parfois oubliés par d’anciens wali de passage aux commandes de gestion de la Cité.
Les Oranais, parmi les plus âgés, se souviennent en effet des vieilles annonces de projets de réhabilitation du réseau d’évacuation des eaux souterraines au centre ville devant permettre de prévenir des inondations dans certaines zones sensibles telles que le quartier historique de Sidi El Houari. Lors de cette récente tournée du wali, une présentation technique des travaux envisagés, concernant notamment la réalisation de galeries ovoïdes d’évacuation, a été présentée au wali.
Un exposé plusieurs fois déjà présenté à d’anciens décideurs locaux pour être ensuite rangé au tiroir des instances et de l’oubli. L’actuel wali en poste aura le mérite de vouloir replacer ce projet de lutte contre les écoulements d’eaux souterraines au cœur des préoccupations des pouvoir publics, avec une approche méthodique et pragmatique devant permettre d’écarter les retards et les balbutiements propres à l’ancien mode de gestion des affaires locales.
Cependant, certains commentateurs se demandent encore pourquoi bon nombre de projets et opérations urbaines d’aménagement et de valorisation de sites demeurent encore figés dans un attentisme effarant.
Il est vrai que le classement dans la liste des «risques majeurs» influe sur le choix des urgences et des priorités. Mais dans certains cas, tels par exemple, la réhabilitation de la rue de la Bastille, juste en face du Grand Hôtel qui vient d’être restauré et remis en service, devient un impératif pour l’image de marque et l’attractivité touristique de la ville.

Par S.Benali

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