EDITO

Un combat inégal pour la vie

C’est un combat pour la vie. Les efforts consentis dans le monde pour faire face à la pandémie du coronavirus est une lutte sans interruption pour permettre à la vie de reprendre. La lutte est internationale, même si elle n’est pas égale et surtout loin d’être juste.
Les pays développés ont, c’est vrai, une longueur d’avance sur les autres, notamment en ce qui concerne la vaccination. On a cette impression que les pays du nord se barricadent et font tout pour arriver à la fameuse immunité collective, avec des taux de vaccination qui ont dépassé les 90%. Alors qu’au même moment des pays du sud, particulièrement en Afrique, sont à des taux ne dépassant guère les 5%.
Un déséquilibre qui au fond n’arrange rien et retarde la sortie de crise, car c’est bien dans ces pays marginalisés et oubliés par les nantis de ce monde, que se développent les variants du virus. Ce qui revient à dire que nous sommes dans un éternel recommencement qui remet tout à plat et relance à chaque fois l’épidémie. Et de cela, les puissants de ce monde en sont bien conscients, même s’ils n’arrivent toujours pas à se défaire de leur égoïsme ravageur. Leur obstination à ne vouloir satisfaire que leurs opinions nationales aveuglent les politiques et dirigeants de ces pays qui donnent l’impression de tourner en rond et de faire perdurer la pandémie.
Alors que dans cette funeste histoire de la covid-19, on s’en sortira ensemble où on périra ensemble. Car ce combat pour la vie ne peut être morcelé pour voir une région en échapper et l’autre en pâtir indéfiniment. Le variant Omicron, né en Afrique du Sud en est la parfaite illustration puisqu’il est aujourd’hui majoritaire dans plusieurs pays, notamment en Europe et en Amérique, où les premières mesures d’affolement et de fermeture des espaces aériens se sont révélées nulles et sans aucune efficacité. Une leçon après tant d’autres que doivent méditer ces nantis qui sont à leur troisième dose de vaccination et préparent déjà la quatrième, tout en continuant à ignorer les peuples du sud dont l’écrasante majorité n’a pas encore pu recevoir la première dose,car elle n’en a tout simplement pas. Et que le système covax peine à tourner à plein régime, puisque les grands de ce monde ne regardent que leur nombril et pas plus loin que leur nez.
Par Abdelmadjid Blidi

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page