Le sens d’une démocratie
Le président de la République a plaidé, lors de l’entretien qu’il a accordé à la presse nationale, pour une démocratie responsable qui privilégie les intérêts supérieurs de la nation. En défendant le plein exercice partisan au sein des institutions de la République, il a mis en exergue l’utilité de ces institutions et tracé la conduite à tenir pour les acteurs politiques. Est-ce faire montre d’esprit autoritaire en affirmant pareilles assertion ? la réponse est non. En tant que garant de la stabilité du pays, le chef de l’Etat est dans son rôle, lorsqu’il met la République au-dessus de toute autre considération. L’ensemble de la classe politique, aujourd’hui intégrée d’une manière ou d’une autre dans le corpus sociopolitique de la nation, exprime le changement effectif que le Président de la République a insufflé sur la scène politique. Elle se traduit sur le terrain par une fraîcheur avérée du discours et une meilleure appréciation face aux questions de l’heure. La récente enquête parlementaire sur la pénurie de produits de large consommation traduit ce nouvel état de fait. Il reste cependant que les cris d’une minorité d’activistes en mal d’audience populaire, tentent de pervertir le véritable débat sur des questions concrètes.
Ledit débat anime déjà le parlement avec ses deux chambres. Les formations politiques, parmi elles il y en a qui détiennent un vrai programme et des propositions crédibles, sauront trouver le chemin pour parler à leurs collègues de l’Assemblée et se feront sans doute entendre. Cette perspective promet une législature plus dynamique que la précédente au plan de la diversité et de la pertinence des propositions politiques des uns et des autres.
Au plan social, il est indéniable que les partis sérieux voudront s’ancrer le mieux possible au sein de la société, dans l’espoir de lui faire changer d’avis aux prochaines consultations électorales. Mais même si ce ne sera pas le cas pour tout le monde, il est clair que la qualité des débats participera à «élever le niveau» et permettre à la société algérienne de mieux apprécier les enjeux économiques, politiques et sociaux.
C’est en cela que l’Algérie nouvelle a du bon et les perspectives à moyen terme promettent un plus grand intérêt des Algériens à la chose politique. Il reste à espérer que l’Etat joue le jeu en ouvrant les portes des grands médias à tous les partis sérieux et détenteurs de projets politiques crédibles. Il est même essentiel que les chaînes de télévision et de radio prennent la mesure de leur mission et montent de véritables émissions politiques, avec pour seule ambition la promotion du débat démocratique.
Par Nabil.G