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Agression sioniste contre Ghaza : le génocide continue

Cinq Etats signataires du traité créant la Cour pénale internationale (CPI) ont demandé une enquête sur la «situation dans l’Etat de Palestine», a annoncé son procureur, qui a confirmé enquêter sur l’agression sioniste perpétrée contre Ghaza depuis le 7 octobre.

Le pilonnage systématique et interrompus sur la bande de Ghaza, et hier contre la Cijordanie, a encore fait de nombreuses victimes palestiniennes innocentes, quelques 12000 morts, selon les derniers bilans. C’est désormais le quotidien de la population palestinienne à Ghaza, mais également dans des localités de Cisjordanie. Les informations qui parviennent de l’enclave palestinienne, notamment après la prise d’assaut de l’hôpital Chiffa par l’armée sioniste est fait de brimades, bombardements et dénuement. Les Palestiniens manquent de tous et les aides internationales ne parviennent toujours pas ou alors à rythme si lent que cela en devient une torture supplémentaire pour les hommes et les femmes et surtout pour les enfants qui meurent littéralement de soif.

Ces aides, dont des dizaines de tonnes de produits alimentaires et médicamenteux en provenance d’Algérie, ont beaucoup de peine à passer le terminal de Raffah, à la frontière entre l’Egypte et Ghaza. Le dernier geste de solidarité en date est celui de la Nouvelle Zélande qui a consenti 3 millions de dollars pour soutenir la réponse aux besoins humanitaires urgents à Ghaza et en Cisjordanie, a annoncé samedi le Premier ministre Chris Hipkins. Cela porte à 6 millions de dollars la contribution totale de la Nouvelle-Zélande à la réponse humanitaire à l’agression sioniste contre Ghaza. «La Nouvelle-Zélande est profondément attristée par la perte de vies civiles et la grave situation humanitaire résultant du conflit», a-t-il dit.

Il y a lieu de rappeler que les pays océanien, comme la majorité de la communauté internationale soutiennent fermement la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée jeudi, qui appelle à un accès total, rapide, sûr et sans entrave pour les agences humanitaires et leurs partenaires, ainsi qu’à faciliter la fourniture de biens et de services essentiels aux civils dans l’ensemble de la bande de Ghaza, a ajouté M. Hipkins. «Les agressions doivent cesser pour permettre l’acheminement urgent de l’aide humanitaire et du soutien à ceux qui en ont besoin. Toutes les parties doivent agir pour protéger les civils et permettre l’accès de l’aide humanitaire», a-t-il exhorté.

Cet appel à un cessez-le-feu a été relayé, rappelons-le, par le chef des opérations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths. Il a exigé devant les Nations unies à un «cessez-le-feu» à Ghaza pour venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par l’agression sioniste depuis le 7 octobre. «On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise», s’est insurgé M. Griffiths lors d’une intervention vidéo devant une réunion informelle de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

La Malaisie a réitéré, de son côté, sa «ferme condamnation» des attaques des forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, affirmant que ces agressions «ne sont ni proportionnées, ni légales et contredisent les principes de la Charte des Nations unies». Dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, la Malaisie a, en outre, affirmé que l’entité sioniste, puissance occupante, commettait un «génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre des Palestiniens innocents». Rappelons également que cinq Etats signataires du traité créant la Cour pénale internationale (CPI) ont demandé une enquête sur la «situation dans l’Etat de Palestine», a annoncé son procureur, qui a confirmé enquêter sur l’agression sioniste perpétrée contre Ghaza depuis le 7 octobre. «Mon Bureau a reçu une saisine sur la situation dans l’Etat de Palestine émanant des cinq Etats parties suivants : Afrique du Sud, Bangladesh, Bolivie (…) Comores et Djibouti», a déclaré Karim Khan. «En recevant la saisine, mon Bureau confirme qu’il mène actuellement une enquête sur la situation», a-t-il ajouté dans un communiqué. M. Khan a toutefois déclaré que ses équipes n’ont pas pu entrer à Ghaza.

L’Afrique du Sud a précisé avoir déposé cette saisine, avec «d’autres pays partageant les mêmes préoccupations», afin que la CPI porte «une attention urgente à la gravité de la situation» actuelle. Pretoria «encourage en outre les autres Etats parties au Statut de Rome à se joindre à la saisine, ou à soumettre des saisines distinctes de manière indépendante», ajoute le communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

Yahia Bourit

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