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Conférence sur la «Presse sportive» : une série de recommandations à soumettre au ministère de la Communication

Plusieurs recommandations ont été formulées au terme des quatre ateliers mis en place lors de la séance d’ouverture de la Conférence sur la «Presse sportive et la responsabilité journalistique» organisée jeudi au niveau de la salle de conférences du stade Nelson-Mandela à Baraki.

La mouture des recommandations, qui visent principalement à contribuer à la promotion de la presse sportive et de proposer des solutions efficaces aux problèmes qu’elle confronte, sera soumise au ministre de la Communication.
La séance plénière de la conférence a vu la mise en place de quatre ateliers consacrés à l’examen de la réalité de la pratique journalistique, étant une partie intégrante de la presse nationale, et donc soumise aux mêmes règles professionnelles et déontologiques encadrant les journalistes des autres domaines.
Les ateliers ayant porté sur: «le journaliste sportif, l’analyste technique et le critique sportif», «Le correspondant sportif» et «L’éthique et la déontologie de la profession» ont réuni des participants et des acteurs spécialisés dans le domaine sportif national.
Parmi les recommandations issues de l’atelier de l’éthique et de la déontologie de la profession figure «la nécessité d’adopter une Charte d’éthique et de déontologie, regroupant tous les professionnels des médias et les partenaires sportifs, et comportant l’ensemble des méthodes et des mécanismes à même d’assurer une pratique saine aux niveaux médiatique et sportif».
La charte d’éthique et de déontologie est également susceptible de valoriser la pratique médiatique dans le domaine sportif.
L’atelier a en outre proposé de renforcer les mécanismes de communication institutionnelle avec médias sportifs, d’accélérer la création du Conseil supérieur «de l’éthique et de la déontologie du journalisme», prévu par la loi, en veillant à ce que sa composition humaine comprenne des journalistes ayant une compétence professionnelle et une expérience avérée.
Les membres de l’atelier ont exhorté les autorités publiques «à améliorer les conditions socio-professionnelles des journalistes évoluant au sein d’entreprises médiatiques privées, insistant sur l’importance d’intervenir au niveau de ces établissements dans le cadre de l’amélioration de la situation socio- professionnelle des journalistes».
Quant à l’atelier portant sur le thème «Qui est le journaliste sportif? », il a été proposé que ce dernier soit titulaire d’un diplôme universitaire de l’Institut des sciences de l’information et de la communication ou d’un diplôme équivalant, à condition de passer un concours, outre l’exigence qu’être au fait des évènements sportifs et de leur environnement et de faire preuve d’objectivité lors de la diffusion de l’information au public ou aux lecteurs.
La commission a souligné l’importance pour le professionnel sportif d’ancrer les valeurs du fair-play chez le public et les supporteurs, en sus de faire preuve de responsabilité envers sa profession.
Quant à l’atelier sur «Le correspondant sportif», les propositions ont porté essentiellement sur le critère de compétence professionnelle, estimant que le correspondant doit avoir un niveau universitaire dans une spécialité sportive bien déterminée, en plus de la maîtrise de la langue de travail.
Le correspondant doit suivre une formation continue pour devenir un professionnel accompli et décrocher un contrat à durée déterminée (CDD) pour assurer ses droits selon un modèle arrêté par le ministère de la Communication, a-ton ajouté.
Le concerné doit également s’engager à travailler avec une seule entreprise médiatique et dans un cadre géographique précis.
Lors de l’atelier sur «L’analyste technique et le critique de presse», l’accent a été mis sur les conditions et critères à remplir pour accéder à ces postes.
Il est désormais primordial pour l’analyste technique et le critique sportif – généralement d’anciens joueurs, entraîneurs ou journalistes – d’être constamment au fait des dernières actualités, de consulter, au quotidien, des rapports spécialisés et d’avoir une grande expérience dans le domaine qu’ils analysent.
Parmi les recommandations formulées lors de l’atelier, la nécessité de faire preuve de neutralité et d’objectivité lors du traitement des différentes questions, étant une condition essentielle pour exercer la profession d’analyste ou de critique.
Les participants ont, en outre, recommandé, aux professionnels du domaine de suivre une formation continue et d’optimiser leurs compétences en communication pour enrichir les connaissances du téléspectateur.
S’exprimant à la clôture de cette Conférence, le ministre de la Communication, M. Mohamed Laagab, s’est félicité de la rigueur et de la qualité ayant marqué ces travaux, saluant par la même, la grande participation de la corporation de la presse sportive à cette conférence, qui, selon lui, a abouti à «de bonnes conclusions auxquelles vous êtes appelés à vous conformer, pour que le ministère et l’Autorité de régulation, ne recourent pas à des sanctions ou à des décisions qui pourraient être fâcheuses».
S’adressant aux participants, le ministre a indiqué que «certaines des préoccupations soulevées, sont prises en charge dans le cadre de la nouvelle loi sur l’information», affirmant sa disposition à imprimer les recommandations formulées lors de la Conférence dans un livre qui sera «distribué à l’ensemble des médias afin d’en faire une charte de déontologie pour la presse sportive à l’avenir».
De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, a salué les efforts considérables déployés par les journalistes sportifs pour couvrir diverses activités sportives.
Il a réitéré, en outre, «la disposition de son secteur à apporter un soutien et une assistance à tout journaliste sportif désirant accéder à une information correcte», déclarant: «Aujourd’hui, nous devons travailler main dans la main pour créer un environnement sportif encourageant pour tous.»

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