Coups de soleil et cancers de la peau : les recommandations des dermatologues
En ce début de l’été, les Oranaises et les Oranais commencent à sentir doucement l’appel des vacances. La destination privilégiée reste la plage. Les dermatologues mettent toutefois en garde. Sous le soleil, gare aux rayons ultra-violets (abrégés UV)! Alors, comment se protéger? Quelle crème protectrice choisir? L’indice de protection mentionné sur les produits correspond-il toujours à l’indice réel? Les fabricants proposent divers produits promettant de nous protéger, mais encore faut-il pouvoir décrypter les étiquettes.
«Le but des crèmes solaires est de filtrer ces rayons imperceptibles des UVB qui pénètrent dans l’épiderme et qui constituent une agression. Au-delà de la dose supportable, les cellules de la peau sont détruites et c’est le coup de soleil. Une accumulation de ces agressions par les UV peuvent induire des cancers de la peau, y compris le mélanome», prévient le Docteur Remani, dermatologue exerçant à titre privé à Oran. «Les crèmes solaires, utilisées dans les conditions recommandées, protègent des coups de soleil. Les filtres solaires ont un effet protecteur permettant d’éviter les cancers cutanés de type carcinomes baso- et spinocellulaires», précise le spécialiste. «Si les crèmes protègent, certaines le font donc nettement mieux que d’autres, et ce ne sont pas forcément les plus chères. En outre, il ne faut pas hésiter à acheter une crème portant un indice élevé (50), car même en se tartinant généreusement, on est en dessous de ce qui est indiqué sur le flacon. Pour un adulte, un flacon de 200 ml devrait être vidé en 3 ou 4 journées de bronzage», recommande le dermatologue.
Les professionnels recommandent de ne pas se reposer uniquement sur l’application des crèmes. «Entre ne pas s’exposer aux heures chaudes, se protéger par le port de vêtements couvrants ou se mettre de la crème solaire, la majorité des gens ne retiennent que la dernière option», souligne le dermatologue. «Alors que c’est la mesure de prévention la moins fiable, elle est bien souvent la plus suivie par certaines personnes adeptes des bains de soleil à rallonge», relève-t-il. «La meilleure des protections est de limiter son exposition aux rayons du soleil, car en aucun cas l’application de crème n’offre une protection totale. La première mesure de prévention est d’éviter d’être au soleil aux heures les plus chaudes. La deuxième est la protection physique, par le port de vêtements», conseille le médecin. Et d’ajouter une règle absolue: «Les nourrissons de moins de 1 an ne doivent pas être exposés.» Il faut donc s’astreindre à s’exposer au soleil avec modération et utiliser la crème solaire en solution d’appoint. Les gens ont tendance à ne pas appliquer suffisamment de crème. Par la suite, l’eau, la transpiration et le séchage après le bain diminuent la protection. Ce dermatologue juge «plus prudent d’utiliser, pour les enfants, des crèmes « enfants ». Certains produits pour adultes contiennent des substances dont on connaît mal les effets à long terme sur la peau des petits».
«Le coup de soleil est une brûlure. La première chose à faire est d’appliquer du froid: douche, gel ou autre chose. L’effet de rafraîchissement doit durer plusieurs minutes et pas seulement quelques secondes, de manière à stopper la brûlure à l’intérieur de la peau. Si la brûlure est plus profonde et si des cloques apparaissent, il est alors prudent de consulter un médecin», conseille le Dr Remani. Et ce dernier de conclure: «Une crème solaire n’est pas prévue pour être conservée longtemps. S’il vous reste des flacons de l’année dernière, jetez-les: le contenu est périmé».
Imad T
