Agissant sur la base d’une information fournie par une victime des agissements frauduleux d’un réseau, surfant sur la vague des traversées clandestines vers le Vieux continent, les enquêteurs de la police judiciaire, de la Sûreté urbaine de Mers El Kébir, chargés de la lutte contre l’émigration clandestine et du crime organisé sous toutes ses formes, ont réussi à identifier et à appréhender, dimanche dernier, quatre individus notoires, impliqués dans une arnaque à grande échelle, qui gravitait essentiellement autour de cette transgression, apprend-on de sources sécuritaires.
Le quatuor des mis en cause proposait des traversées clandestines à partir d’une plage de la contrée d’Aïn El Turck et ce, tout en assurant mordicus à leurs victimes que leur boat people a toujours rallié sans encombre les côtes de la péninsule ibérique.
L’inanité de la chimère veut qu’un certain nombre de potentiels harraga, subjugués par le chant des sirènes, soient tombés dans le panneau comme un fruit mûr d’un arbre. Une transgression que les membres de ce réseau perpétraient en utilisant des ‘‘appâts’’. Des compères vantaient à outrance la réussite des ces folles traversés clandestines en exhibant dans des lieux publics leurs portables pour montrer des vidéos, des fake news en réalité, afin d’attirer les chalands, indiquent encore nos sources.
La victime, qui a eu le courage de dénoncer cette arnaque, aurait déboursé sans sourciller une somme de 120 millions de centimes pour prendre part à une traversée, qui s’est finalement avérée n’être qu’une utopie pour elle. Les quatre membres de ce réseau et leur victime ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d’Aïn El Turck.
Au terme de leur audition, les cinq prévenus ont été placés en détention préventive, en attendant les résultats définitifs de l’enquête judiciaire et ce, pour tenter d’identifier et d’alpaguer d’éventuelles autres personnes impliquées, de près ou de loin, dans cette arnaque aux consonances hautement lucratives.
Rachid Boutlélis
