Dans un contexte marqué par une hausse inquiétante du nombre d’accidents de la route, la Gendarmerie Nationale est confrontée à une avalanche de signalements d’infractions routières.
Chaque jour, près de 10 000 cas sont enregistrés par les services de la Gendarmerie Nationale, révélant ainsi l’ampleur du problème qui persiste sur les routes de l’ensemble du pays. Une équipe spécialisée, opérationnelle 24 heures sur 24, est mobilisée pour traiter ces signalements.
Ces chiffres alarmants ont été divulgués par le commandant Samir Bouchehit, responsable de la communication au Centre d’information et de coordination routière de la Gendarmerie nationale. Selon lui, ces signalements revêtent une importance particulière, d’autant plus que le nombre d’accidents de la circulation a augmenté de 30 % au cours du mois d’août dernier. Face à cette situation préoccupante, il est impératif de renforcer la collaboration entre les citoyens et les unités de la Gendarmerie nationale afin de lutter efficacement contre ce qu’il qualifie de « terrorisme routier ». Parmi les principales infractions signalées, le non-respect du nombre de passagers autorisés par la loi ainsi que les problèmes d’hygiène à bord des bus qui sont les plus fréquemment rapportés. De plus, l’absence d’entretien régulier des véhicules et les dépassements illégaux en cas d’urgence, tels que le refus de certains conducteurs de remplacer un bus défaillant, sont également pointés du doigt. Ces signalements sont ensuite transmis aux unités compétentes pour prendre les mesures nécessaires, voire aux autorités concernées, si besoin est.
Le commandant Bouchehit a également souligné le rôle essentiel de la page « Tariki » dans la prévention et la sensibilisation aux règles de sécurité routière. Cette plateforme facilite la coordination entre les citoyens et les unités de la Gendarmerie Nationale, permettant ainsi à chaque individu de devenir un acteur clé dans la lutte contre les infractions routières.
Les chiffres révélés pour le premier trimestre de cette année sont alarmants. Les poids lourds sont impliqués dans 19,36 % des accidents de la route, causant 65 décès et 263 blessés lors de 631 accidents recensés. Les autobus sont également pointés du doigt, avec 130 accidents, 23 morts et 170 blessés enregistrés sur la même période. Les véhicules légers ne sont pas en reste, avec 1 851 accidents, 291 décès et 1 672 blessés.
Pour répondre à cette situation critique, des pelotons spécialisés ont été récemment déployés dans plusieurs wilayas pour traquer les chauffards sur les autoroutes. Équipés de matériels sophistiqués, ces pelotons utilisent des tactiques d’intervention surprenantes, telles que le camouflage et la rapidité d’action, afin de mettre fin à ces comportements dangereux.
Noreddine Oumessaoud
