Investissement direct étranger : 113 projets enregistrés
Cette visite intervient après un constat fait sur l’engouement que suscite l’Algérie auprès d’investisseurs chinois, russes, turcs et malaisien. L’UE ne veut visiblement pas se laisser distancer par la concurrence.
Le secteur des investissements directs étrangers se porte bien. C’est directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, qui l’a affirmé hier, à l’occasion de la visite dans ses locaux d’une délégation de l’UE, venue s’enquérir du climat d’affaires en Algérie. M. Rekkache a révélé que le nombre de projets financés entièrement ou partiellement par des apports étrangers s’élevait à 113 projets. Selon lui, c’est là un «indicateur important» qui confirme, si besoin, une nette amélioration du climat des affaires dans le pays. Les représentants des organes diplomatiques des pays de l’UE, accompagnés par des hauts fonctionnaires du ministère du Commerce, ainsi que de leurs collègues du ministère des Affaires étrangères, ont religieusement écouté les explications de Omar Rekkache. Celui-ci a détaillé les chiffres de son Agence en relevant que depuis le 1 novembre 2022, l’AAPI a validé 43 investissements directs étrangers et 70 autres en partenariat avec des étrangers. L’ensemble fait 113 projets.
Cela en plus de l’enregistrement via la plate-forme numérique de l’AAPI de 22 demandes d’investisseurs étrangers à la recherche de foncier économique. Le DG a indiqué que ces investissements concernent des secteurs d’activités permettant de réduire la facture des importations tels que la production des matières premières, soulignant que le nombre enregistré jusqu’à ce jour reflète «l’amélioration significative du climat des affaires en Algérie, grâce aux nombreux avantages concurrentiels et aux importantes opportunités d’investissement disponibles, d’autant que les demandes d’investissement ne cessent de croître».
Après avoir indiqué que cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des activités de l’agence visant la promotion de la destination algérienne en tant que pôle d’investissement, le même responsable a fait état du lancement d’un programme avec l’UE en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger afin drainer des investissements européens, à travers l’organisation dans « les mois à venir » d’une série de réunions et d’évènements entre experts et investisseurs européens et décideurs algériens.
Pour sa part, le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Arezki Yahiaoui a souligné l’importance de cette rencontre dans la promotion des atouts et des opportunités d’investissements que recèle l’Algérie.
Il a appelé les opérateurs de l’UE à intensifier leurs investissements en Algérie, d’autant plus que la valeur de ces investissement depuis la mise en œuvre de l’accord d’association entre les deux parties, n’a pas dépassé 13 mds usd entre 2005 et 2022, soit 5% de la valeur des échanges commerciaux entre les deux parties, qui ont dépassé 340 mds usd durant cette période.
Pour sa part, le chef de mission adjoint de l’ambassadeur de la Délégation de l’UE en Algérie, Simone Petroni, a indiqué que cette rencontre s’inscrivait dans le cadre «d’une nouvelle coopération entre l’UE et l’Algérie», rappelant que les deux parties œuvraient à la révision «de l’accord d’association signé entre elles dans le but d’en faire un outil puissant pour renforcer le partenariat bilatéral et promouvoir la coopération basée sur le principe du bénéfice mutuel».
Il faut dire que cette visite intervient après un constat fait sur l’engouement que suscite l’Algérie auprès d’investisseurs chinois, russes, turcs et malaisien. L’UE ne veut visiblement pas se laisser distancer par la concurrence.
Nadera Belkacemi