Oran Aujourd'hui

La Corniche supérieure: vingt ans de bricolage…

Un grand tronçon de la route dite de la corniche supérieure, allant du site d’habitat précaire de «Coca» jusqu’a Aïn Khadija, dans la commune de Mers El Kébir une distance de prés de 15 kilomètres, demeure encore sans éclairage public et plongé dans le noir dès la nuit tombée. Ce qui génère de grands désagréments aux automobilistes qui osent emprunter cette route sinueuse longeant le flanc du mont Murdjadjo, très souvent couverte par une épaisse brume nocturne qui altère la visibilité et accentue les risques d’accidents. Cette route de la corniche supérieure, dont les travaux ont été lancés il y a déjà plus d’une quinzaine d’années, fait partie de ces projets aléatoires pénalisés par les retards, les erreurs et les ajustements récurrents qui engloutissent des crédits importants. Ce n’est que dix ans après l’achèvement partiel de cette infrastructure routière qu’une opération d’installation de l’éclairage public a été enfin annoncée. Mais elle n’a été lancée que sur le tracé reliant la commune de Mers El Kébir au chef-lieu de daïra d’Aïn El Turck sur une distance de huit kilomètres. Et les usagers allaient à ce jour attendre l’éclairage sur tout le reste de l’axe routier censé atténuer la pression et les encombrements sur l’ancienne et traditionnelle route de la corniche plus que saturée en période estivale. Tous les responsables locaux successifs qui ont hérité de ce dossier n’ont pas réussi à débloquer des situations scabreuses et permettre l’achèvement et la finition dans les normes de cette infrastructure routière désormais entachée par une bien mauvaise réputation. Tant il est vrai que le nombre d’accidents mortels et de chutes de véhicules dans les ravins n’a pas cessé d’augmenter au fil des ans et des saisons estivales. Malgré les promesses lancées depuis l’année 2012 par les wali de passage à Oran, la route, dite de la «corniche supérieure» est devenue pour les Oranais «la route de la mort», enterrant les rêves et les ambitions de ceux qui espéraient voir un grand projet routier structurant permettant la promotion du tourisme balnéaire dans la région. On se souvient que dans l’exposé des motifs figurant dans le dossier d’étude de ce projet, les auteurs évoquaient la réalisation à moyen terme, le long de l’axe routier, d’infrastructures de détente, de promenade et de loisirs, «modernes et attractives» et dignes d’une métropole régionale en plein essor. Il est toujours permis de rêver…
Par S.Benali

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