Oran Aujourd'hui

Au registre des échecs et des tâtonnements…

Pas moins de 140 sites de stationnement exploités illicitement seront bientôt récupérés, aménagés et gérés par les services de l’APC. Des dispositions auraient été prises suite à une étude effectuée par les 12 délégations communales qui avait permis de recenser les sites de stationnement concernés. Les nouveaux élus ont insisté sur la nécessité d’impliquer les habitants riverains de ces sites de stationnement «qui seront transformés en parking légaux». Cette annonce des nouveaux élus locaux, loin d’être originale, a été on le sait maintes fois évoquée par les APC précédentes. Il y a deux ans, les services communaux avaient même annoncé qu’un cahier de charge a été préparé pour lancer une opération d’adjudication des aires de stationnement recensées sur le territoire communal. Une initiative qui, comme tant d’autres, est restée lettre morte, bloquée par le manque flagrant de maturation et de pragmatisme dans la mise en œuvre de ce genre d’opérations. Devant à leur tour prendre en charge ce vieux dossier des parkings sauvages, les nouveaux élus affichent leur volonté de «récupérer» tous les sites de stationnement gérés illicitement et exploités anarchiquement par des individus qui ne versent aucun loyer ni aucune taxe dans la caisse communale qui en a bien besoin. Selon des sources proches du dossier, la récupération des sites de stationnement sera accompagnée par un avis d’adjudication pour la concession à titre de location de ces parkings. Cela permettra à la commune «de percevoir des revenus conséquents devant améliorer la situation financière désastreuse de la municipalité». Les observateurs avisés notent cependant qu’au-delà de ces effets d’annonce, la gestion rationnelle des aires de stationnement n’a jamais trouvé de solution en raison de divers facteurs humains et organisationnels propres au terrain local oranais. Les jeunes «chômeurs squatteurs» de la plupart des sites de stationnement, qui le plus souvent imposent aux usagers voulant garer leur véhicules des prix exorbitants, seront sans doute les premiers, voire les seuls, à répondre à un appel d’offre municipal étudié et ficelé en fonction des contraintes du terrain et de la conjoncture sociale. Il est difficile de croire qu’une APC, qui maîtrise à peine le dispositif de collecte des ordures ménagères ou de gestion rationnelle de tout son patrimoine, puisse assurer une juste exploitation des aires de stationnements au profit des habitants. On sait, à titre d’exemple, que la mise en exploitation du fameux marché de vente de véhicules d’occasions, aménagé à grand frais il y a quelques années sur le site de l’ancien abattoir, reste à ce jour fermé pour d’obscures raisons inscrites au registre de l’échec et des tâtonnements…
Par S.Benali

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