La spirale des retards et des incertitudes
Suite aux directives de l’ancien wali Mouloud Cherifi, une étude d’aménagement de la partie Est de la frange maritime, a été à l’époque annoncée et lancée. Les services de la wilaya avaient indiqué sur leur site officiel qu’une enveloppe de près de 150 millions de DA a été débloquée pour l’étude globale d’un plan d’aménagement à moyen et à long terme concernant toute cette partie du littoral longeant la pénétrante autoroutière en voie d’achèvement. Ce projet d’aménagement prévoit la création d’espaces pour implanter des équipements touristiques, notamment une marina, des plages artificielles et diverses installations permettant de dynamiser les activités culturelles, les sites de détente et de loisirs et de promouvoir le tourisme. Et tout cela dans le respect total de l’environnement. Malheureusement, à ce jour aucun indice visible ne permet d’affirmer que ce grand projet est bel et bien amorcé dans les meilleures conditions d’achèvement et de succès. A l’exception de quelques opérations de reboisement et d’embellissement de certains espaces-vitrines bien visibles par des visiteurs de passage, rien de bien concret n’a encore été engagé, permettant d’espérer qu’un jour la ville d’Oran sera enfin ouverte sur une belle façade marine qui risque, à terme, d’être occupée essentiellement par les bruits et la pollution des camions de gros tonnage devant entrer ou sortir de l’enceinte portuaire. Il faut peut-être rappeler que dans les années 80, l’ancien défunt wali, Rachid Merazi avait lui aussi à son époque commandé une étude d’aménagement de la frange marine sur le long terme. Une étude intitulée «Oran 2000» qui avait l’ambition de restituer la façade marine à une ville qui n’a pas cessé de «tourner le dos à sa mer». Mais après la réalisation du pont Zabana et du début de prolongement du Bd Front de mer, Oran est restée prisonnière de la spirale des incertitudes, des retards et des approximations hasardeuses, encore loin des ambitions d’une cité à vocation de métropole méditerranéenne…
Par S.Benali