EDITO

Quitte à casser sa tirelire

Le mois de Ramadhan tire vers sa fin. Plus que quelques jours et ce mois tant attendu mais aussi tant redouté sera déjà derrière nous. Il faut dire que les Algériens ont déjà basculé vers d’autres dépenses. Tout n’ est désormais qu’Aid et ses préparatifs. Vêtements et gâteaux accaparent tous l’intérêt des Algériens, qui à non pas douter et comme à leurs habitudes vont gueuler un peu , faire les difficiles, se lamenter sur leurs maigres bourses mais finiront par se plier à cette autre fête où on ne doit surtout pas décevoir les enfants et donc ses fils et ses filles.

Il faut néanmoins reconnaître à nos concitoyens que pour ce Ramadhan ils ont plutôt fait profil bas et ont trouvé que les choses ont été plutôt meilleures que les années précédentes. Pratiquement aucun produit n’a connu de pénurie. Les marchés ne manquaient de rien et, fait assez rare, les prix sont globalement restés à la portée des bourses moyennes.

Le département de Zitouni a ainsi réussi son pari et tenu, dans une large mesure, ses engagements faits quelques jours avant le début du Ramadhan. Mais cette performance, si on peut la qualifier ainsi, n’a pu se concrétiser que grâce à un travail de grande coordination entre le ministère du Commerce et celuu de l’ Agriculture. Cette intelligence de complémentarité entre les deux ministères a permis une plus grande fluidité et disponibilité des produits de toutes sortes et un approvisionnement continue de tous les marchés du pays. Une disponibilité qui a automatiquement eu une incidence contrôlée sur les prix qui dans l’ensemble n’ont pas connu d’envolées spectaculaires comme c’était souvent le cas par le passé. Et c’est là un bon point à mettre à l’actif de l’exécutif qui a réussi là où bien d’autres gouvernements avant lui ont lamentablement échoué.

Par ailleurs cet Aïd qui s’annonce risque lui de secouer les dernières économies de plusieurs familles algériennes qui doivent faire avec deux réalités. La première est certes la plus ou moins cherté des produits et la deuxième les nouveaux goûts de leurs progénitures qui sont difficiles à satisfaire et qui veulent se saper à la dernière mode avec ce tout que cela induit comme prix élevés.

Mais comme dirait la sagesse bien de chez nous, l’ Aïd c’est la fête des enfants et il faut se plier en quatre pour les satisfaire quitte à casser sa tirelire et sortir les derniers sous qui restent. Car le plus important est de voir ce sourire large et satisfait sur le visage de ses enfants.

Par Abdelmadjid Blidi

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