Evoquant la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, la diplomate a souligné que «l’Algérie est, clairement, une puissance régionale. D’ailleurs, les Etats-Unis et l’Algérie travaillent en étroite collaboration.»
Les relations algéro-américaines n’ont pas souffert d’une mésentente importante tout au long des 60 ans d’indépendance. Il eut des couacs, mais globalement les deux pays se vouent un respect mutuel et organisent leurs rapports selon le principe de non ingérence. Washington n’oublie pas la médiation réussie d’Alger dans le dossiers des otages américains retenus en Iran dans la foulée de la révolution iranienne. Le caractère positif de ces relations a été souligné par l’actuelle ambassadrice US en poste à Alger. Estimant la relation bilatérale déjà «très forte», Mme Elizabeth Moore Aubin fait un autre constat, celui des «grandes avancées» enregistrées entre les deux pays. L’ambassadrice affiche même un réel enthousiasme depuis la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement. «Depuis mon arrivée, le 2 février 2022, il y a eu beaucoup d’initiatives entre nos deux pays. Je considère que la relation bilatérale est déjà très forte et connaît aussi une évolution. Nous sommes en train d’élargir et d’approfondir nos liens dans différents domaines», indique Mme Aubin dans un entretien accordé à l’Aps. «Nous avons, particulièrement, fait d’importants progrès dans nos relations économiques. Nous avons réalisé de grandes avancées cette année, à la fois dans le domaine de l’énergie, secteur de coopération traditionnelle entre les deux pays, mais aussi dans l’ensemble des questions économiques», a-t-elle déclaré.
Soulignant particulièrement l’intérêt du nouveau cadre de l’investissement, qu’elle trouve «très attractif pour les entreprises américaines», la représentante diplomatique US à Alger mise sur l’accord de l’ouverture d’une ligne aérienne directe Alger-New-York censé être conclu «cette année», donner du sens à la relation algéro-américaine, qui devra connaître un changement significatif. «D’un point de vue économique, si nous avons un vol régulier, cela permettra une meilleure circulation des marchandises, mais aussi des personnes. Cela permettra également de renforcer et d’approfondir les liens entre les deux peuples. Aussi, pour l’Algérie qui cherche à siéger au Conseil de sécurité des Nations unies, ce vol constituera la voie directe vers l’ONU», a-t-elle indiqué.
Evoquant la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, la diplomate a souligné que «l’Algérie est, clairement, une puissance régionale. D’ailleurs, les Etats-Unis et l’Algérie travaillent en étroite collaboration, que ce soit dans les forums internationaux ou sur le plan bilatéral, pour contribuer à instaurer la paix partout». Cela sans omettre de rappeler que «les deux pays ont été extrêmement proactifs et pragmatiques dans leurs relations avec le voisinage pour essayer de promouvoir la stabilité».
Concernant l’enseignement de la langue anglaise en Algérie, Mme Aubin affirme qu’une coopération est déjà en cours avec le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour «réorganiser l’apprentissage de l’anglais dans les 109 universités algériennes». Cela importe beaucoup pour l’ambassadrice qui relève l’extrême importance «de la coopération bilatérale». Et d’ajouter : «Nous sommes heureux de s’associer à l’Algérie dans cet effort d’enseignement de la langue anglaise». A ce propos, elle révèlera qu’«un total de 28.000 Algériens ont bénéficié, l’année dernière, de nos programmes de l’enseignement de l’anglais, que ce soit en ligne ou en présentiel». L’engouement en faveur de l’anglais transparaît à travers l’ouverture d’un nouveau «coin américain» à Béchar où les Algériens peuvent aller «apprendre l’anglais gratuitement», soutient la diplomate US.
Anissa Mesdouf
