EDITO

L’APC, cet instrument de développement…

Deux mois après la tenue des élections locales, l’épisode de l’installation des exécutifs communaux et de wilayas est quasiment clos dans la quasi-totalité des instances locales. A l’exception de quelques APC qui seront gérées par des délégations exécutives, en raison de l’absence du scrutin. Les choses sérieuses devraient commencer pour les nouveaux gestionnaires des collectivités. Les attentes des citoyens sont nombreuses et leur prise en charge est une nécessité de l’heure, tellement les problèmes se sont accumulés, sans que les précédents maires aux manettes de nos communes n’aient pu trouver un moyen d’en solutionner au moins une partie.
La commune algérienne souffre de plusieurs tares, à commencer par la raréfaction presque systématique des finances. La grande majorité des APC vivent, en effet, avec des budgets ridicules et leurs premiers responsables se débattent, tout le long de leur mandat, dans des considérations souvent éloignées de leurs véritables missions. On en arrive dans une bonne partie des APC avec un maire qui passe son temps à fuir le citoyen qui l’a élu et s’installe dans la logique des prisonniers qui comptent à rebours les jours qui lui restent à la tête de sa commune.
Les citoyens, eux, ont tout à fait le droit de revendiquer une vie meilleure. Nombre parmi ces citoyens sont des pères et des mères de familles qui désirent vivre dans la propreté, régler leurs affaires administratives sans stress, pouvoir inscrire leurs enfants à des activités sportives sans avoir à chercher une relation à la mairie ou encore soigner sa famille dans le dispensaire du quartier dans une ambiance saine et sereine.
Ce sont là les principales attentes des citoyens-électeurs. Le reste, à savoir le logement et l’emploi, est certes important et même primordial, mais il est clair que l’Algérien est aussi sensible à l’amélioration de son environnement immédiat. Cela n’a pas été une priorité pour la grande majorité des maires, à voir l’état d’insalubrité de nos rues, le niveau de dégradation atteint par le service dans nos postes de quartier, nos dispensaires de proximité et surtout dans les succursales de l’état civile qui ressemblent plus à des parloirs de prison qu’à des services administratifs dignes de ce nom.
Ceci pour dire que les nouveaux maires ont beaucoup de pain sur la planche. En un mot comme en mille, ils ont la lourde responsabilité de redonner confiance aux citoyens en une République qui cherche légitimement à se développer avec l’ensemble des énergies disponibles. Les Algériens savent les attentes des autorités du pays et les maires en sont le principal instrument aux yeux des électeurs…
Par Nabil.G

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