EDITO

Jusqu’à quand ?

La route continue de tuer. Selon le dernier bilan de la Protection civile, la semaine dernière, les accidents ont fait 35 morts et plus de 1000 blessés. Autrement dit il y’eut quotidiennement 5 morts sur les routes du pays. Les chiffres sont effroyables, mais ils ne restent malheureusement que des chiffres auxquels on s’est habitués et qui iront grossir les tableaux des statistiques.
Pourtant derrière ces chiffres, ce sont des trajectoires de vie qui ont été brutalement arrêtées et des malheurs qui ont frappé des milliers de familles qui ont brusquement perdu des êtres chers dont elles devront porter le deuil éternellement. Chaque année ce sont plus de 4000 morts qui périssent dans des accidents de la route. Et on a l’impressionne de vivre cette hécatombe comme une fatalité.
Un genre d’impuissance qui interpelle. Pourtant les lois de la République sont de plus en plus sévères pour les infractions de la route. Les campagnes de sensibilisation sont menées de manière régulière. Mais sur le terrain, rien ne change. La mort frappe toujours.
Difficile de trouver une explication à cette triste et dramatique situation. Mais fatalement, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Le problème doit être abordé d’une toute autre manière, et on ne peut plus se contenter du fatalisme et du mektoub. Sur nos routes les fous du volant se donnent à des rallyes directement sortis de films hollywoodiens. On double allégrement de gauche comme de droite. On freine et on accélère, sans se soucier des autres. On appuie sur le champignon pour pousser des bolides à plus de 200 kilomètres, alors que l’on papote sur on téléphone portable jusqu’à la catastrophe et le drame.
Des bus de transport de voyageurs, dont pourtant la vitesse est clairement définie, roule tambour battant avec des dizaines de voyageurs à bord. Des poids lourds qui circulent des heures durant sans aucun arrêt, dépassent jusqu’à la troisième position, et se donnent à des courses contre la montre que rien ne justifie.
La conduite est avant tout une éducation et une responsabilité. Deux caractères qui semblent être totalement ignorés par plusieurs usagers de la route qui continuent leur macabre comportement et endeuillent des familles entières. Mais jusqu’à quand cet état de fait continuera de sévir sur nos routes et devrons nous faire avec, sans qu’il n’y ait une vraie prise de conscience pour arrêter ce terrorisme des routes ?
Par Abdelmadjid Blidi

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