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Il a été vendu à 95 dollars/baril:
Le pétrole fléchit, entre récession et potentiel retour du brut iranien

Plombés par un potentiel retour du brut iranien sur le marché avec la négociation de l’accord sur le nucléaire et par les craintes de récession qui menacent la demande, les prix du pétrole ont perdu hier du terrain pour se stabiliser à 95 dollars/baril.

En effet, le baril du Brent ou brut de mer du nord, pour livraison en octobre perdait 0,86% à 95,48 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), américain pour livraison en septembre baissait de 0,85%, à 89,73 dollars. Selon des analystes, les cours du brut flanchaient légèrement en raison des signaux positifs provenant des négociations sur le nucléaire iranien. Il est à souligner également que l’Union européenne attend de Téhéran et de Washington une «décision rapide» sur le compromis final élaboré à Vienne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des États-Unis. Les données sur les stocks ont peut-être donné un nouveau petit coup au brut et l’American Petroleum Institute (API) ayant estimé mardi soir que les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté de 2,156 millions de barils. Le marché attend désormais la publication de l’état des stocks américains de pétrole par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), réputée plus fiable que celle de l’API. Mais, les analystes tablent toutefois sur une baisse de 1 million de barils des réserves commerciales de brut et de 1,1 million de barils pour l’essence.
À rappeler que les livraisons de pétrole russe à trois pays européens via l’Ukraine ont été interrompues, mardi, après le refus d’une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou. La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé, jeudi dernier, une hausse de ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage, mesure drastique pour contrer l’inflation qui s’accélère et va, selon elle, plonger le Royaume-Uni en récession pour plus d’un an. La BoE suit l’exemple de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, qui ont choisi de monter leurs taux de respectivement 0,75 et 0,50 point de pourcentage en juillet. D’autant que mercredi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) n’a annoncé qu’une maigre augmentation de l’offre de 100.000 barils par jour pour septembre.
Noreddine Oumessaoud

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