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Raréfaction des ressources hydriques:
Le secteur agricole mis à rude épreuve

Le secteur agricole est mis à rude épreuve par la baisse de la pluviométrie à laquelle l’Algérie fait face ces dernières années à cause des conséquences des changements climatiques.

L’impact de la ratification de l’eau sur le secteur agricole a été détaillé, hier, par l’expert en ressources hydriques, le docteur Ahmed Kettab, lors de son intervention sur la chaîne III de la Radio nationale. «Le phénomène de raréfaction de l’eau induite par les changements climatiques, aura un impact très inquiétant plutôt sur l’agriculture que sur l’alimentation en eau potable des populations», a-t-il précisé. Indiquant que l’agriculture étant le plus gros consommateur d’eau, l’expert en ressources hydriques a affirmé que « c’est à ce niveau-là qu’on est appelés à revoir tout notre mode de consommation et stratégie de gestion de l’eau ». Il a affirmé que les effets des changements climatiques sont derrière les feux de forêts et des inondations enregistrés de par le monde. «Nous ne pouvons pas faire face aux effets des changements climatiques qui induisent, nous le voyons tous les ans, des feux de forêts et des inondations spectaculaires un peu partout dans le monde», a-t-il déclaré. Pour remédier au phénomène de la ratification des ressources hydriques, l’intervenant a appelé à revoir le mode de consommation et d’exploitation des ressources. «La stratégie serait plutôt de s’y adapter en revoyant totalement notre mode de consommation et d’exploitation des ressources», a-t-il suggéré.
Pour ce qui est de la ressource hydrique, M. Kettab se montre moins soucieux de l’alimentation en eau potable que du secteur de l’agriculture, d’où l’enjeu de la sécurité alimentaire qui plane sur la planète. A ce propos, il préconise, entre autres, le développement et la sélection d’espèces moins consommatrices d’eau, l’adoption de modes d’irrigation plus économes tel que le goutte-à-goutte localisé par un système électronique. Autre proposition avancée par docteur Kettab, la création d’un Conseil national placé sous l’autorité du président de la République et chargé de la sécurité hydrique et alimentaire, et qui sera soutenu par des études prospectives.
A propos de la mobilisation des eaux superficielles, l’invité de la Radio rappelle que « Nous avons 80 barrages et prochainement 85 qui vont contenir 10 milliards de m3. Malheureusement, ils n’arrivent même pas à se remplir au tiers », a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Ceci est dû au fait qu’en plus des faibles précipitations, l’évaporation de l’eau sous l’effet des hautes températures, y est pour beaucoup».
Il convient de rappeler enfin qu’un groupe de travail intersectoriel Industrie, Agriculture et Ressources en eau a été installé le 1er septembre dernier. L’objectif de ce groupe de travail est de renforcer la production agricole à travers notamment l’élargissement des capacités de stockage et l’augmentation du rendement. L’installation de ce groupe de travail a été supervisée par les ministres de l’Industrie, de l’Agriculture et du Développement rural, et des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, respectivement MM. Ahmed Zeghdar, Mohamed Abdelhafid Henni, et Karim Hasni. Le groupe de travail est composé de responsables des trois secteurs et des instances et établissements sous tutelle.
La tenue de la réunion de coordination et l’installation du groupe de travail interviennent en application des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, portant élargissement des capacités nationales de stockage de céréales, notamment dans les wilayas réalisant de grands rendements et l’interdiction du stockage dans les lieux non couverts.
Mohand. S

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