EDITO

L’ébauche d’une industrie automobile

On le pensait moribond et difficilement récupérable tant les condition d’une relance de l’activité était importable, il y a à peine quelques années, Le marché de l’automobile reprend des couleurs et les bonnes nouvelles se succèdent, jusqu’à celle d’hier qui annonce l’ouverture de la plate-forme numérique pour le dépôt des dossiers des concessionnaires et des fabricants. L’industrie qu’on croyait s’être effondrée comme un château de cartes, semble renaître de ses cendres et l’on perçoit déjà un retour de la période des vaches grasses. La boulimie des Algériens pour les mécaniques ne peut que s’exprimer au regard de ce qui nous attend dans un futur immédiat.

Mais il faut dire que cette nouvelle relance du marché du véhicule neuf fait bien entendu les affaires de nombreux opérateurs économiques versés dans le commerce de l’automobile. L’on rappellera à ce propos qu’entre 1998 et 2014, d’immense fortunes se sont constituées dans ce créneau très rentable, faut-il l’admettre. Ceci explique l’engouement que suscite la publication des cahiers des charges auprès des dizaines de concessionnaires. Une concession automobile est une sorte de mine d’or en Algérie. Même les représentants de petites marques peuvent assez facilement trouver preneurs à leur produits. La demande étant ce qu’elle est, le marché algérien est de loin, le plus attractif de la région MENA. Cela, les patrons des constructeurs qui ont pignon sur rue le savent pertinemment. Il est certain que les commandes vont pleuvoir et les commerçants ne feront que s’abaisser pour ramasser l’équivalent de milliards de dollars qui sortiront des proches des Algériens.

Il reste que cette perspective incontournable et qui coûtera beaucoup de devises au trésor public est un passage nécessaire pour aboutir à l’amorce d’une véritable industrie mécanique dans le pays. Et pour cause, l’Etat ne propose pas que la concession, il appelle les entreprises à venir construire leurs véhicules en Algérie. Ainsi dans une échéance de cinq années, il est prévu que les concessionnaires n’importeront plus de véhicules, mais s’alimenteront d’usines implantées en Algérie. Ces dernières seront invitées à exporter des véhicules à 30% algériennes. C’est là la nouvelle démarche entreprises par les pouvoirs publics qui veut que la « boulimie » algérienne pour les mécanique ne soit pas une simple grosse dépense, mais une sorte d’investissement qui sera rentabilisé à l’avenir, avec à la clé une véritable industrie automobile, exportatrice et grande créatrice d’emplois. Aussi, sommes nous tenté de dire que l’initiative du gouvernement est une opération destinée à susciter une industrie mécanique, sans risque de flop.
Par Nabil.G

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