Oran

Dégradation du cadre de vie à Aïn El Türck:
Les habitants attendent expressément la visite du nouveau wali

S’il y a une visite qui est expressément attendue par les citoyens d’Aïn El Türck dans leur localité, c’est bien celle du nouveau wali d’Oran, Mr Saïd Saayoud, dont l’agenda doit certainement être assez chargé mais qui ne saurait ignorer, du moins ses services, l’état de déliquescence dans lequel s’enlise doucement mais surement la station balnéaire malgré les efforts de l’administration locale à qui échoit désormais la gestion des affaires citoyennes consécutivement au gel de l’Assemblée populaire communale d’Aïn El Türck.

Cette visite est tant espérée au plus vite, non pas pour brandir la baguette magique afin que tout redevienne beau et florissant du jour au lendemain, mais plutôt pour faire un diagnostic précis sur la situation qui prévaut réellement dans cette commune et éventuellement ordonner quelques mesures urgentes en attendant qu’un examen de fond soit établi. Maintenant, adhérer ou non à l’approche dans la gestion de l’actuelle administration, là n’est pas la question, mais il devient évident que la volonté à elle seule ne suffit plus quand les moyens matériels viennent à manquer. Certes, il y a le déficit humain, puisque la commune fonctionne sans APC, dont les 19 membres, maire y compris, ont été suspendus il y a près de 7 mois sur décision de l’ex wali, mais c’est surtout le déficit financier qui assombrit l’avenir de cette commune et de sa population. La récurrence des mêmes problèmes et les tares cumulées depuis de longues années font qu’aujourd’hui, tout est devenu problématique à Aïn El Türck. La dégradation du cadre de vie est devenue chronique, au centre de la ville comme dans les quartiers, ou encore en bord de mer, l’insalubrité publique bât son plein. Les rotations des collecteurs d’ordures ménagères se font rares et deviennent surtout pénibles pour les agents affectés à cette opération, le marché de proximité de la ville nage dans les eaux usées déversées par une bouche d’égout éclatée, des chantiers qui avancent à la vitesse de tortue quand ils ne sont pas carrément à l’arrêt ou risquent un arrêt brutal faute de financement, un plan de transport urbain et interurbain devenu obsolète et encombrant et un déficit flagrant en matière de programmes de logements. Et bien sûr, le gros du problème, est celui lancinant du chômage qui a ouvert toutes grandes les portes de la harga non seulement aux jeunes désœuvrés mais également à de jeunes couples avec enfants. L’urgence dans la visite souhaitée, c’est surtout pour étudier avec les acteurs économiques locaux, les opportunités de développement et d’investissement, à même de générer les ressources suffisantes et faire en sorte que la région sorte de son marasme.
Karim. B

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