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Chahira Kacemi (psychologue à la direction de l’Education de Aïn Defla):
Les parents doivent «lâcher du lest» pendant la durée des examens

 Le baccalauréat constitue une source de pression pour les candidats, émanant souvent des parents, lesquels doivent impérativement «lâcher du lest» tout au long de la durée des examens pour ne pas stresser ou perturber la sérénité de leur progéniture, estime une spécialiste en psychologie à Aïn Defla.

Pour Chahira Kacemi, psychologue à la direction de l’Education de Aïn Defla, des expressions d’apparence anodine telles «as-tu travaillé dans telle matière» ou «quelle est la note que tu estimes pouvoir avoir dans l’épreuve de la matinée», doivent être «bannies» du lexique des parents tout au long de la durée de l’examen.

«Si c’est l’adolescent qui provoque, de son propre gré, la discussion sur un sujet se rapportant à son travail pendant l’examen, mieux vaut ne pas l’interrompre, mais si ce sont les parents qui souhaiteraient en savoir plus sur la question, alors il est fortement recommandé de s’en abstenir afin de ne susciter aucun questionnement de la part de leur enfant, perturbant de sa sérénité et de sa concentration», juge-t-elle.

Selon elle, cette posture de la part des parents ne doit pas avoir «droit de cité» même si l’attitude de leur enfant face au bac semble «désinvolte» ou a un côté un peu «je m’en foutiste», les invitant à lui assurer les conditions idoines à même de lui permettre d’atteindre son rendement optimal.

«La pression est déjà imposée aux candidats par leur environnement scolaire et social, inutile donc d’en rajouter une dose supplémentaire à la maison, exacerbant du stress de son enfant», suggère-t-elle.

Soutenant que le stress est un facteur «bloquant» durant la période des examens, la psychologue a noté l’importance d’éviter tout ce qui est de nature à «raviver » les susceptibilités.

Ne pas transmettre son stress à son enfant

Observant que la principale caractéristique du baccalauréat est qu’il soit un examen qui s’étale sur plusieurs jours, Nassima, enseignante d’Anglais à la retraite, a noté que cet état de fait doit inciter les parents à d’avantage de mobilisation pour soutenir leur progéniture.

Accompagnant sa nièce qui s’apprêtait à passer l’épreuve d’Histoire- Géographie en la matinée de la 3 ème journée de l’examen, cette quinquagénaire, rencontrée aux abords du Lycée «Allili» du centre-ville de Aïn Defla, a soutenu que les parents doivent s’employer à donner de l’assurance à leurs enfants afin de les inciter à se surpasser pour décrocher le grand Sésame.

Se référant à son expérience professionnelle, elle a soutenu que l’erreur à ne pas commettre par les parents est celle de transmettre leur stress à leurs enfants.

«Souvent, pour ne pas dire toujours, les parents sont responsables du stress de leur enfants car ce sont eux qui, sans qu’ils s’en rendent compte, le leur transmettent, une erreur dont les retombées néfastes sont incalculables», a-t-elle dit.

L’ancienne enseignante estime que malgré l’importance que peut revêtir l’examen du bac, aussi bien pour les parents que pour leur enfant, il faut, dans le cas d’un échec, accepter que «les études ne constituent pas tout dans la vie», et que «l’echec dans un examen n’est pas l’echec d’une vie».

«Si le candidat n’obtient pas son diplôme la première fois, l’important est qu’il soit suffisamment motivé pour réessayer l’année suivante, tirant, en temps opportun, les enseignements de sa première expérience », a-t-elle conclu.

 

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