Face à la cherté des tests antigéniques de dépistage du coronavirus, le président de la Société algérienne d’immunologie, le Pr Kamel Djenouhat a lancé, hier, un appel pour les rendre accessibles au niveau des établissements hospitaliers.
Alors que la hausse des contaminations enregistrée ces derniers jours due à la forte propagation du variant Omicron, a engendré un important engouement pour les tests de dépistage, leurs prix jugés exorbitants posent problèmes pour les citoyens à faibles revenus. La cherté de ces tests pousse de nombreuses personnes à ne pas recourir au dépistage. Face à cette situation, le Pr Djenouhat a appelé les responsables d’hôpitaux à rendre accessibles et proposer gratuitement les tests antigéniques pour les citoyens.
Le président de la Société algérienne d’immunologie, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a affirmé que pour une meilleure maîtrise de la propagation du Coronavirus, notamment dans son dernier variant Omicron à forte contagiosité, les tests antigéniques doivent être accessibles pour les citoyens au niveau des structures sanitaires. Il a affirmé que les prix de ces tests sont exorbitants d’où l’impératif de les proposer au niveau des hôpitaux.
«Le prix d’un test est hors de portée du citoyen, surtout lorsque plusieurs membres d’une même famille sont atteints», a-t-il déclaré. Il a rappelé dans ce cadre l’instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé lors de sa réunion avec le Comité scientifique de suivi de la pandémie à rendre accessible à tout le monde les tests.
«Je demande aux directeurs des structures hospitalières d’investir dans l’achat de ces tests», a-t-il déclaré. En réponse à une question sur la fiabilité du test antigénique, le Pr Djenouhat a affirmé que la différence entre les deux n’est pas au niveau de la fiabilité mais plutôt de la sensibilité.
L’invité de la chaîne III a déclaré que «la seule différence est que la PCR se positive un jour avant l’antigénique». Il a tenu à souligner, par ailleurs, «qu’avec ce dernier variant du virus, l’Omicron, le test antigénique ne se révèle positif qu’à partir du quatrième ou cinquième jour et il reste positif jusqu’à huit à dix jours». Pour ce qui est de la situation qui prévaut ces derniers jours au niveau des établissements hospitaliers, le spécialiste dément que les structures sanitaires en Algérie soient saturées. Il a averti que la situation demeure inquiétante bien qu’elle soit maîtrisable. L’invité de la chaîne III a rappelé que ce variant est très contagieux et c’est ce qui a été constaté dans la plupart des pays. Il a affirmé qu’au niveau mondial, le nombre des contaminations a été multiplié par quatre en quelques jours. Pour ce qui est de Algérie, le Pr Djenouhat a affirmé que l’Omicron sera le variant dominant dans les prochains jours, précisant que «d’après l’Institut Pasteur, dans 60% des cas de contamination, il s’agit du variant Omicron, et on ira vers les 80%».
S’agissant de la virulence du mutant Omicron, il a précisé que ce dernier bien qu’il soit moins dangereux par rapport aux autres variants, il cause tout de même des complications pour les patients.
«Cette non virulence est due à plusieurs facteurs : le virus ne pénètre pas profondément dans les poumons et reste en haut de l’appareil respiratoire».
Samir Hamiche
