Pour une refonte du système de collecte des ordures et de nettoiement

La dégradation de l’environnement au niveau du port de pêche d’Oran a suscité récemment la colère du wali d’Oran irrité par l’étendue des détritus et des déchets abandonnés sur le site.
Un délai d’un mois a été donné au responsable du port pour effectuer le nettoyage et améliorer la situation.
Lors d’une réunion de l’exécutif de wilaya tenu mercredi dernier, le wali d’Oran a encore une fois donné des instructions fermes pour la prise en charge rigoureuse du secteur de l’hygiène et de l’environnement au niveau des communes de la wilaya.
Il est vrai que pour la commune d’Oran, la situation en matière d’hygiène et de propreté reste relativement moins alarmante que les années précédentes, mais sans toutefois atteindre le niveau satisfaisant requis.
L’APC d’Oran dispose pourtant d’un nombre important de camions de collecte des ordures disponibles grâce à l’implication de concessionnaires privés dans cette mission municipale importante.
Sans compter les moyens importants mis en oeuvre par l’Epic Oran Propreté qui intervient dans la collecte des ordures au niveau des communes du Grand Oran.
Mais selon des observateurs avisés, ce système de gestion du nettoyage et de la propreté de la ville; malgré la disponibilité des moyens de collecte n’a pas encore permis d’atteindre les objectifs escomptés.
Il suffit, pour s’en rendre compte, d’observer l’état des lieux déplorable dans bon nombre de quartiers et de cités d’habitat clochardisés par les déchets non ramassés, les tas de déchets abandonnés et les détritus de toute sorte, dont les sachets en plastiques et les emballages en papier, les canettes métalliques et les bouteilles vides jetés ici et là à travers la ville, et qui s’amoncellent parfois dans des endroits insolites.
Comme au centre ville, juste derrière la rambarde du balcon du boulevard du Front de mer quelques dizaines de mètres du théâtre de verdure.
Même des présumées aires de jeu et espace verts de proximité n’échappe pas à la règle de l’envahissement des déchets imposée souvent il est vrai par l’incivisme de bon nombre d’énergumènes en déficit de culture et d’éducation citoyenne.
Ce qui ne justifie nullement l’absence et le renoncement de certains élus communaux qui ont choisis de s’engager dans cette mission.
Depuis toujours à Oran, l’incivisme a eu bon dos pour justifier les carences et les failles d’un système de gestion de l’hygiène et de la propreté truffé de paradoxes et de dysfonctionnements.
Selon un expert de l’environnement, cette mission municipale de collecte des ordures et de nettoiement, qui engloutie chaque année des enveloppes financières très importantes, ne cesse d’être handicapée et pénalisée par diverses contraintes nécessitant la révision et la refonte de tout le système de gestion et de fonctionnement axé sur l’intervention d’opérateurs privés et ouvrant la porte aux tricheries, à la prébende et aux renoncements….
Selon les mêmes sources, une récente inspection a révélé que la vieille conduite en béton est fragilisée par le temps sur une longueur d’un kilomètre.
Des effondrements ont été enregistrés en certains endroits, laissant planer le risque pour les automobilistes et les passants.
Selon les responsables locaux du secteur, les travaux de rénovation d’un morceau de cette conduite vont durer une vingtaine de 20 jours.Mais selon un observateur avertis, ces travaux risquent de durer plus longtemps en raison de quelques complications pouvant étre liés au passage de plusieurs autres réseaux divers.
Encore une fois, on ne peut que déplorer ce manque flagrant de projection dans le temps de la gestion de la croissance urbaine dans toutes ses composantes.
Il y a pourtant une trentaine d’années, les responsables locaux de l’époque parlaient avec fierté d’un grand projet de réseau d’assainissement devant couvrir à long terme les besoins de la capitale oranaise.
A défaut de rigueur et de de maturation des projets annoncés, c’était à l’époque le règne des gesticulations et des improvisations menant aux échecs flagrants dans la gestion des extensions urbaines dans tous les segments.
Par S.Benali