EDITO

Pragmatisme et efficacité

Ce jeudi, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui inaugurait le nouveau siège de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), et du Guichet unique des grands projets et investissements étrangers relevant de l’Agence, a déclaré que «l’Algérie entend réaliser, en 2023, un chiffre de 10 milliards USD d’exportations hors hydrocarbures». Une déclaration qui confirme, si besoin est, que l’Algérie sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune, engage depuis un moment un tout nouveau processus économique qui rompt complètement avec tout ce qui a caractérisé jusque-là conduite des affaires économiques du pays. Ainsi l’objectif de libérer le pays et son économie de la totale dépendance des hydrocarbures n’est plus ce slogan creux porté par plusieurs gouvernements par le passé, mais une réalité qui prend forme sur le terrain. Doucement peut-être, mais les faits sont bien là, et les exportations en dehors des hydrocarbures sont dans une courbe ascendante. Puisqu’en 2021, l’Algérie a enregistré près de 5 milliards USD d’exportation et cette année, il est question de 7 milliards de dollars en dehors du gaz et du pétrole. Des performances qui ont été réalisées, il faut le souligner, dans une conjoncture économique, géostratégique et sanitaire des plus compliquée au niveau mondial. L’effort est réel et soutenu pour arriver à cet objectif qui est une nécessité absolue en ces temps justement de grandes interrogations mondiales sur les plans économique et politique. Et les performances des années 2021 et 2022 ne sont pas de petits pas, car il ne faut pas oublier que l’Algérie n’a jamais dépassé, de toute son histoire, deux milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures qui représentaient eux plus de 98% de nos rentrées en devise. Et quand le Premier ministre parle d’une projection de 10 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures, il faut saisir à quel point c’est là un bouleversement profond dans la vision économique que connaît l’Algérie depuis la venue du Président Tebboune aux affaires et le pragmatisme qui caractérise aujourd’hui le travail du gouvernement. Un pragmatisme et une nouvelle vision économique, martelés par Aïmene Benabderrahmane qui à déclaré à cette occasion que «la gestion de l’économie nationale ne se fait pas selon une approche administrative, mais plutôt sur la base d’une approche purement économique» en prenant soin d’accompagner les investisseurs sur le terrain et en veillant à résoudre les problèmes qu’ils pourraient rencontrer.
Par Abdelmadjid Blidi

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