Oran

Projets immobiliers en construction à Aïn El Türck : dégradation répréhensible des revêtements de trottoirs

Comme une fatalité à laquelle devra désormais, autorités locales et citoyens se résigner, la dégradation des carrelages des trottoirs récemment posés par certains constructeurs immobiliers, passe pour une pratique presque banale, voire même admise dans certains cas, pour ne pas dire tout bonnement qu’elle ne semble poser aucun souci, ni un cas de conscience pour ses auteurs.

Le phénomène est beaucoup plus visible au niveau de certaines promotions immobilières donnant sur des artères principales de la ville où le revêtement en carrelage posé à coup de millions sonnants et trébuchants par la municipalité, est totalement démonté, voire carrément dégradé et endommagé au niveau des immeubles en construction.

Cela suppose qu’au départ, pour expliquer cet état de fait, que les constructeurs n’ont pas pris le soin de recouvrir, comme se veut l’usage dans tout chantier de construction, le sol attenant à l’édifice en voie de réalisation, de plaques en métal ou en bois pour assurer la protection nécessaire afin de préserver les trottoirs de l’endommagement.

Faute de protection indispensable, les effets de l’entreposage des matériaux de construction et des matériels mécaniques et autres ferraillages travaillés à même le sol, c’est-à-dire à partir des trottoirs pour leur montée vers les étages supérieurs, se font perceptibles dès l’entame du chantier, ce qui conduit inéluctablement à la détérioration de la voirie et des revêtements.

Il faut noter que la commune d’Aïn El Türck, avait bénéficié dans un passé récent, d’une enveloppe financière conséquente pour la réfection et la réhabilitation de la voirie et des trottoirs de la ville et plus précisément au niveau des artères principales de la ville, une opération lancée à grande pompe dans le cadre des jeux méditerranéens puis dans le cadre de la saison estivale, laquelle opération avait contribué à l’embellissement du cadre urbain, mais que devront fatalement relancer les autorités locales afin de réhabiliter les lieux en leur état initial, d’autant plus que la nouvelle saison estivale est déjà à quelques encablures de là.

Subséquemment, la question de savoir à la charge de qui sera opérée l’opération de réparation s’impose, tant pour l’autorité locale que pour le constructeur. Certes l’Etat finance toute forme d’opération, mais faut-il ou non, évoquer la responsabilité du constructeur à l’origine de ces dégradations ?

Comme il serait légitime de se poser la question de savoir pourquoi, des mesures n’ont-elles pas été prises par anticipation pour éviter ce genre de situation, et par-delà, des dépenses financières qui auraient pu certainement être évitées et utilisées surtout ailleurs ?

Au-delà de ces considérations, il y a lieu de souligner qu’à travers la détérioration du revêtement des trottoirs, l’image hideuse renvoyée est des plus offensantes dans le sens où, elle affecte le cadre de vie global mais également le piéton sur un plan psychologique pour ce que cela provoque comme préjudices.

Le plus injurieux, est le fait que ces chantiers à ciel ouvert, traînent une éternité et ce, au grand dam des habitants, et parfois un pied de nez vis à vis des autorités locales.

Karim Bennacef

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