Oran Aujourd'hui

Réseau d’assainissement: des retards et des urgences

Le wali d’Oran a effectué la semaine dernière une visite d’inspection de plusieurs chantiers d’assainissement et d’aménagement urbain à travers les quartiers de la ville. Accompagné par des élus de l’APW et le maire d’Oran, ainsi que des membres de l’exécutif, le wali avait entamé sa tournée au chantier de réhabilitation du réseau d’assainissement au niveau du rond-point de Cité Djamel.
Ce projet de réhabilitation du réseau d’assainissement, d’un montant réévalué de prés de 300 millions de DA, concerne un long couloir de collecte touchant les zones urbaines allant de Canastel jusqu’à l’USTO en passant par Fernand-ville, la Frange maritime, Akid Lotfi et l’USTO. On se souvient qu’au début des années 2000 les autorités locales de l’époque avaient évoqué le prochain lancement d’un grand projet de rénovation du réseau central d’assainissement pour la ville d’Oran.
Il s’agissait, disait-on, d’éradiquer la fuite des eaux usées vers la mer et le drainage des eaux pluviales et des eaux souterraines qui menaçaient parfois d’effritement des fondations de certains édifices et bâtiments. Bien plus tard, des travaux ont été lancés ici et là, notamment le long des artères principales du centre-ville. Mais avec le temps et les effets d’une croissance urbaine vertigineuse, on allait vite se rendre compte des carences et des insuffisances enregistrées dans ce secteur important de l’organisation de la vie collective.
Il suffit aujourd’hui d’observer par exemple la mini-station de relevage installée au beau milieu du jardin citadin sur la frange marine pour comprendre à quel point ce dossier a été maltraité et scandaleusement marginalisé par l’ancien système de gestion des affaires locales. A ce jour, durant la période estivale, les usagers du troisième périphérique sont désagréablement surpris par les odeurs nauséabondes qui empestent l’air ambiant en certains endroits comme au niveau du rond-point dit des trois cliniques.
Les extensions urbaines à l’Usto, la zone dite «des Sièges», les nombreux organismes et institutions, et les milliers de nouveaux logements ne pouvaient qu’accentuer la saturation des vieilles conduites du réseau d’assainissement. La rénovation du réseau et la construction de collecteurs en fouille pour différents trajets impactés étaient pourtant souvent évoqués par des responsables et des élus locaux comme des priorités absolues. Aujourd’hui, les autorités locales, héritières des lacunes et des déficits, déploient des efforts pour remédier à la situation. Des opérations de réfection du réseau avec redimensionnement des canalisations devant permettre un plus grand débit ont été enfin lancées, notamment au niveau du rond-point de la Cité Djamel, lieu de passage incontournable à l’entrée Sud de la ville d’Oran. Les priorités accordées à la résorption des grands déficits en matière d’équipements et d’infrastructures sociales, sportives et culturelles ont souvent fait l’impasse sur certains projets jugés à tort «moins vitaux» pour le développement local.
Notamment en matière d’assainissement des eaux usées, de drainage des eaux pluviales, d’environnement, de préservation de sites naturels et de réhabilitation d’anciens monuments inscrits au patrimoine national.
Par S.Benali

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