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Retour du Covid, faut-il s’en inquiéter ?

Alors faut-il vraiment s’en inquiéter, où continuer à vivre comme si de rien n’était ? C’est la question qui se pose au moment où les cas de contamination au Covid -19 connaissent une certaine hausse ces derniers jours en Algérie. Il est vrai que l’on n’est plus au zéro ou cinq cas maximum par jour, mais à quelque 60/jour depuis un certain temps.
Comparativement à certains pays, notamment européens, la situation en Algérie n’a absolument rien d’alarmant, même s’il faut reconnaître que le dépistage et les tests dans notre pays sont loin d’être systématiques, ce qui fausse sérieusement les statistiques et interroge sur le nombre réel des contaminés. Mais dans tous les cas, il n’a rien avoir avec le nombre de contaminés en Espagne, Grande Bretagne, Allemagne ou la France où le nombre de contaminés dépasse allègrement les 100.000 par jour.
Mais malgré cela, on assiste depuis une semaine à la montée au créneau des spécialistes et experts ainsi que les pouvoirs publics qui appellent à la prudence et recommandent fortement d’observer les gestes barrières entre distanciation, lavage des mains et surtout port du masque. Des recommandations insistantes, mais pas d’obligation claire. Autrement dit, on pense encore que la situation est sous contrôle, surtout que depuis plusieurs semaines aucun décès dû à la pandémie n’a été enregistré et que les hôpitaux sont très loin de toute saturation.
Mais comme le prédisent, partout dans le monde les experts, le vrai risque d’un retour en force de l’épidémie est à prévoir dans l’automne et l’hiver prochains. Les vraies craintes sont à attendre pendant cette période. Et notre grand drame, en attendant le degré de dangerosité de ces prochaines vagues, c’est le taux très bas, et même insignifiant, du taux de vaccination en Algérie. Et ce n’est pas faute de vaccins, car notre pays non seulement en a importé par quantités suffisantes, mais il est l’un des rares pays au monde à en produire.
L’explication est à chercher ailleurs. Les citoyens algériens ont été et sont toujours réticents à se faire vacciner. Malgré toutes les campagnes et malgré la gratuité du vaccin, très peu d’Algériens ont donné leurs bras pour se faire vacciner. Un comportement qui n’aide pas à atteindre l’immunité collective et complique sérieusement les choses surtout si demain nous nous retrouvons face à des vagues assez virulentes qui mettront à rude épreuve notre système de santé et fatalement feront des cas graves et des décès.
Par Abdelmadjid Blidi

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