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Tous les dirigeants arabes conviés:
Sommet d’Alger : le compte à rebours est lancé

Alors que pas mal d’observateurs n’avaient pas misé sur le succès de l’organisation même du Sommet, l’Algérie a donc réussi le challenge de l’organiser, de s’assurer de la présence de la totalité des chefs d’Etats, et cerise sur le gâteaux, elle a convaincu les Palestiniens de reprendre langue entre eux et relancer un dialogue sur des bases solides.

Alger est désormais à l’heure du compte à rebours pour la tenue du Sommet arabe programmé les 1er et 2 novembre prochain. Avec l’invitation adressée au président de la République fédérale des Comores, M. Azali Assoumani, remise par le ministre du Tourisme en sa qualité d’envoyé spécial du Président Tebboune, la liste des chefs d’Etat membres de la Ligue des Etats arabe convié au Sommet d’Alger est officiellement close. L’ensemble des présidents et rois a reçu son invitation, y compris le souverain marocain, Mohamed VI. La seule exception a été celle du président Syrien, Bachar El Assad, dont le pays a annoncé son retrait du sommet, en raison des différends qui l’opposent à des dirigeants arabes. Le renoncement de M.Assad obéît à une volonté de sa part de voir le sommet réussir sur le dossier de la Palestine. C’est d’ailleurs, le principal point à l’ordre du jour de la réunion. D’ailleurs parallèlement au compte à rebours du Sommet, il y a celui du dialogue palestinien qui a député hier et qui devrait aboutir avant le 1er novembre.
La concomitance du dialogue inter-palestinien et du Sommet arabe est un véritable facteur d’espoir, non pas uniquement pour les dirigeants arabes, mais également pour le peuple palestinien et l’ensemble des peuples arabes. C’est dire que cette réunion d’Alger est historique au sens où elle conserve une charge de popularité jamais atteinte depuis la création de la Ligue des États arabe, dont la raison d’exister était justement la question palestinienne. Le Sommet d’Alger est une sorte de juste retour des choses, un retour à la case départ, avec des chances de succès très prometteuses.
Alors que pas mal d’observateurs n’avaient pas misé sur le succès de l’organisation même du Sommet, l’Algérie a donc réussi le challenge de l’organiser, de s’assurer de la présence de la totalité des chefs d’Etats, et cerise sur le gâteaux, elle a convaincu les Palestiniens de reprendre langue entre eux et relancer un dialogue sur des bases solides. Ces résultats sont bien entendu le fruit d’intenses efforts diplomatiques qui ont été couronnés par un formidable chassé croisé d’envoyés spéciaux du président de la République dans tout le monde arabe. Des ministres qui ont parcouru, des semaines durant, plusieurs capitales dont les dirigeants ont confirmé leur participation au Sommet et leur volonté de concourir à son succès pour qu’il soit couronné de décisions à la hauteur des aspirations des peuples arabes.
Le coup d’envoi de ce périple a été, rappelons-le, inauguré par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui a remis la première invitation au président palestinien, Mahmoud Abbas. Un symbole fort de la détermination d’Alger de montrer la voie aux autres pays que la question palestinienne est majeure. Le Président Mahmoud Abbas a exprimé, à cette occasion, sa «reconnaissance» au Président Abdelmadjid Tebboune pour «son soutien immuable à la cause palestinienne», soulignant sa détermination à «participer au Sommet et à concourir au succès des travaux». Suivront tous les autres chefs d’Etat, de l’Égyptien Abdel-Fattah al-Sissi au comorien Azali Assoumani.
L’autre marque historique du Sommet aura été l’accord du secrétaire général de l’Onu de prendre part personnellement à l’ouverture des travaux. Un succès phénoménal, appuyé par les invitations transmises et acceptées par les présidents de l’Union africaine, Macky Sall , de l’Organisation de la conférence islamique, Hissein Brahim Taha, du Mouvement des Non-alignés, Ilham Aliyev.
Ainsi, Alger a mis toutes les chances du côté du Sommet pour sa pleine réussite. A trois semaines de sa tenue, toutes les pièces du puzzle ont été réunies. Il reste aux leaders palestiniens d’abord et aux dirigeants arabes ensuite de faire preuve d’un sens des responsabilités à même de permettre à la cause palestinienne de trouver sa voie vers le succès. L’intérêt premier de tous sera le rétablissement d’une paix juste et durable au Moyent-Orient.
Nadera Belkacemi

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