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Un autre été en lutte

L’été a déposé ses bagages en Algérie. Il est bien là avec ses températures caniculaires et ses rêves de repos annuel bien mérité. Le baccalauréat, qui ramène plus de 800 000 lycéens et leurs parents au stress de l’année scolaire et professionnelle, est l’ultime étape avant la farniente. Dans les couloirs des administrations publiques et des entreprises, on parle déjà de vacances. Il est entendu qu’à partir d’aujourd’hui, la saison estivale constitue le sujet de l’heure, avec bien entendu, les souffrances innommables du peuple palestinien à qui se joint, depuis quelques jours, celui de l’Iran, tous deux victimes de la folie meurtrière de l’entité sioniste.
L’été 2025, comme les deux précédents, aura un arrière-goût amer, puisqu’il intervient alors qu’un peuple frère risque l’extermination. Cette blessure béante d’une saison estivale plus que difficile, les Algériens en savent quelque chose. Durant la nuit coloniale, ils étaient dans l’ignorance totale. Ne profitaient de cette période de l’année que les colons français. Il y eu aussi les années 90 où l’été sentait mauvais pour les Algériens, empreint de violence et de désespoir. Ce rappel historique est nécessaire et destiné aux Palestiniens pour qu’ils sachent que toutes les douleurs ont une fin.
Aujourd’hui, la saison estivale en Algérie prend un tout autre sens. Elle symbolise le repos pour les travailleurs, les élèves, les familles. Les plages s’animent, les montagnes attirent les aventuriers, et les villes sont enveloppées dans une atmosphère festive. Les Algériens se réunissent autour de barbecues, partagent des rires et des souvenirs, tout en gardant en mémoire les luttes passées. Ce contraste entre la joie d’un été en famille et la douleur d’un peuple en souffrance devient alors particulièrement poignant.
Les discussions dans les cafés et les places publiques évoquent non seulement les projets de vacances, mais aussi la solidarité envers ceux qui n’ont pas cette chance. Les jeunes Algériens s’engagent, cherchent à sensibiliser leur entourage sur la situation en Palestine et en Iran, utilisant les réseaux sociaux pour amplifier leur voix. L’été devient le moment idéal pour organiser des événements culturels et des manifestations de soutien, rassemblant des millions autour d’une cause commune.
Ainsi, l’été devient un symbole de résistance et d’espoir. Le jour viendra où nos frères palestiniens connaîtront également la douceur des vacances d’été, loin des conflits et des angoisses. Un jour où ils pourront savourer le plaisir d’un moment de repos, où les rires des enfants résonneront sans crainte. En attendant, les Algériens continuent à prier et à espérer, car ils savent que chaque été est un pas de plus vers la liberté pour tous ceux qui souffrent. Ce lien indéfectible entre les peuples est une source de force, une promesse que la lumière finira par percer l’obscurité.

Par Nabil.G

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