EDITO

Un chantier toujours ouvert

La COP 27, tenue à Charm el Cheikh en Egypte a dû jouer les prolongations pour sortir avec un accord définitif et plus ou moins consensuel sur le climat. En effet ce n’est que ce dimanche matin, après d’âpres négociations qui se sont prolongées jusqu’à 4 heures du matin qu’un communiqué final a pu être lu devant des congressistes tendus et fatigués.

Les deux points essentiels à retenir de ces accords aux forceps sont la création d’un fonds d’aide aux pays les plus touchés par les impacts du changement climatique, et la poursuite des efforts de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre qui en sont responsables.

Ce dernier point jugé trop vague n’a pas été apprécié par tout le monde. Le secrétariat général de l’ONU, Antonio Guterres le jugeant en deçà des attentes et des défis qui menacent la planète. Un sentiment partagé aussi par l’Union Européenne qui estime que le texte sur les réductions d’émissions s’apparente à un recul sur les ambitions définies lors des précédentes conférences, en particulier l’objectif qui a été défini lors de l’accord de Paris, consistant à contenir le réchauffement à 1,5°C .

Les résultats de cette grande messe sur le climat semblent souffrir de déterminations claires et contraignantes en direction des grands pollueurs pour atteindre les objectifs nécessaires à ce qui s’apparente à la survie même de la planète bleue.

L’autre grande décision de cette COP 27, porte, elle aussi, son petit goût d’inachevé. En effet, la création de ce qui a été appelé fond de « pertes et préjudices » destiné aux pays en développement pour faire face aux effets ravageurs du changement climatique, comme les tempêtes et les inondations, ne sera définitive que l’année prochaine. Autrement dit, son institution réelle ne sera tranchée que lors de la prochaine COP 28, prévue au mois de novembre 2023. Et d’ici là, on ne peut savoir comment évolueront les positions des uns et des autres.

Ainsi plus de 15 jours de débats et de discussion de grande intensité n’ont pas fait avancer grandement les choses, et le problème du changement climatique reste posé dans sa totalité, tant que les pays puissants n’auront pas manifesté un engagement sincère et désintéressé pour affronter le problème de manière consciente et responsable, loin des calculs et des égoïsmes particuliers.

Par Abdelmadjid Blidi

 

 

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