EDITO

Un coup d’accélérateur pour l’économie

L’entrée en vigueur de la loi sur la promotion des investissements constitue une étape cruciale de l’acte de concrétisation de la relance économique en Algérie. Ce texte ouvre des perspectives prometteuses sur des secteurs à forte valeur ajoutée et grands pourvoyeurs d’emplois. Cette loi arrive à point nommé, tant au plan interne, caractérisée par une stabilité sociopolitique et une volonté de l’Etat d’apporter une poussée sérieuse dans le domaine de l’économie, qu’au plan internationale qui fait que la fabrication de produits en Algérie revient dix fois moins cher que partout ailleurs dans le monde. L’abondance de l’énergie dans toutes ses formes, ainsi que son coût apporte un avantage comparatif certain à l’économie nationale, désormais appuyé par une loi de promotion des investissement généreuse et facile à manier par les porteur de projet, de même que par l’administration économique du pays.
Il faut dire que parmi les nombreux secteurs susceptibles de connaître une accélération des investissements, celui de l’industrie mécanique tient à cœur aux Algériens, dont le penchant vers l’acquisition de véhicules n’est plus à démontrer.
Le vœu qu’exprime l’opinion publique est de voir se développer la filière automobile. Ce souhait est partagé par de nombreux capitaines d’industrie, porteurs de projets de réalisation d’usines de montage ou de production de véhicules. Ces industriels connaissent le poids du marché national en la matière et perçoivent le gros potentiel dans l’export vers l’Afrique et l’Europe.
La part de cette activité économiques essentielle dans la structure du PIB est aujourd’hui très faible, faut-il le souligner. Les quelques usines publiques qui existent et qui produisent des véhicules utilitaires ne participent pas pleinement à la richesse nationale. Il serait temps de voir la vérité en face et reconnaître que les décennies passées à travailler pour un essor de l’industrie mécanique n’ont pas encore débouché sur un niveau de production qui constituerait la masse critique, à même d’espérer un développement pérenne de l’activité. D’où l’urgence d’investissements étrangers et mixtes dans le domaine et finalement l’utilité de la loi sur les investissements, comme l’a d’ailleurs si justement préconisé le ministre de l’Industrie, ces derniers jours.
Il utile de préciser que la réalisation de projets dans l’industrie mécanique ne réglera pas tous les problèmes du pays, mais aura certainement un effet d’entraînement susceptible de rapprocher sérieusement l’économie nationale de la rampe de lancement que tout un chacun en Algérie espère voir de visu. Le confortement de notre indépendance, dont on a célébré le soixantième anniversaire, en dépend.
Par Nabil.G

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