Une lueur d’espoir
L’accord d’un cessez-le-feu à Ghaza a été unanimement salué à travers le monde. On retiendra parmi ces réactions celle de l’Algérie exprimée par le ministère des Affaires étrangères qui a indiqué dans un communiqué que “L”Algérie a accueilli avec une grande satisfaction l’annonce de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, un accord tant attendu pour atténuer la souffrance du peuple palestinien et mettre fin à l’injustice qu’il subit dans la guerre génocidaire menée contre lui par l’occupation sioniste depuis plus de 15 mois», ajoutant que «Cette démarche qui a mobilisé les efforts et les initiatives de l’Algérie depuis son adhésion au Conseil de sécurité, constitue une réponse, bien que partielle, aux aspirations du peuple palestinien, et nécessite toutefois d’être complétée par d’autres démarches pour la reconstruction et l’unification des territoires palestiniens mais aussi l’ouverture de perspectives concrètes pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, durable et définitive au conflit arabo-sioniste, et condition sine qua non pour rétablir la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient».
Il faut dire que si cet accord est une réelle lueur d’espoir pour la population ghazaouie, il n’en demeure pas moins que le risque d’une volte face sioniste reste à craindre. D’ailleurs la conclusion de cet accord au soir de mercredi n’a pas empêché l’armée israélienne de poursuivre ses attaques contre la bande de Ghaza faisant plus de cent morts ces deux derniers jours. Ainsi l’opération génocidaire de Netanyahou et de ses criminels continue sans aucune interruption pour faire un maximum de victimes. Le bilan des morts, faut-il le rappeler, est déjà des plus terrifiants avec 46000 morts dont la majorité sont des femmes et des enfants.
La bande de Ghaza est totalement détruite et toutes les installations et infrastructures ne sont plus qu’un amas de ruines. Pour plusieurs spécialistes, la reconstruction dans cette bande nécessite au minimum 70 ans, ce qui renseigne sur le drame qui a été vécu par les 2,5 millions de Palestiniens depuis 15 mois que dure cette agression d’une barbarie jamais atteinte ailleurs. Si aujourd’hui un accord a été conclu, il faut savoir qu’il n’a pas été encore signé et l’entité sioniste peut trouver maintes subterfuges pour le contourner sans totalement le respecter, comme c’est le cas au Liban.
Et quels que soient les prochains développements, il n’ y aura de paix durable au Proche-Orient que par la solution à deux Etats, avec un Etat palestinien totalement indépendant, ce que refusent Netanyahou et son gouvernement extrémiste.
Par Abdelmadjid Blidi