EDITO

Une propagande et des mensonges qui ne passent plus

Les jeunes marocains ne croient plus dans les mensonges du Makhzen et remettent en cause la propagande inadmissible du “Roi des pauvres”. Non seulement, les jeunes en colère n’y croit plus, mais affirment haut et fort que c’est le roi Mohammed VI qui est responsable de la désastreuse situation à laquelle est arrivée le peuple marocain. Un peuple dont la majorité n’arrive même pas à manger à sa faim.
Pour ces jeunes c’est le roi qui détient tous les pouvoirs avec une Constitution qui le met pratiquement au rang de dieu sur terre, avec des prérogatives sans limites. C’est lui qui nomme le gouvernement et c’est lui qui décide de toutes les politiques du pays. Il n’est surtout pas le roi des pauvres, mais bien le roi d’une caste affreusement riche et corrompue qui a dépouillé le pays et enfoncé les enfants du peuple dans le dénuement le plus total. C’est ce roi qui a fait le choix de la politique de prestige avec des infrastructures sportives et autres qui ont coûté des millions aux caisses de l’Etat pour les seuls délires d’un roi de plus en plus déconnecté des réalités de son peuple et de ses souffrances. Un roi qui est souvent absent du pays, dépensant sans fin pour des escapades à l’etranger et notamment à Paris où il s’est payé un hôtel grand luxe acheté à coup de millions d’euros. Quelque 80 millions d’euros affirment plusieurs sources concordantes, alors que le peuple trime pour un bout de pain ou un peu de lait pour ses petits enfants. Et juste pour un bilan exhaustif des bien du roi du Maroc, uniquement en France, il faut savoir que Mohammed VI possède un hôtel particulier à Paris, situé au 20 avenue Émile-Deschanel dans le 7ème arrondissement, près de la Tour Eiffel, et le château de Betz dans l’Oise. Lequel a été acheté par son père Hassan II en 1972. Mohammed VI possède aussi d’autres propriétés à Paris, dont un hôtel particulier acquis en 2020 pour 80 millions d’euros, dont nous avons parlé plus haut.
Le deuxième personnage de l’État à savoir le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, il est lui à la tête d’Akwa Group, une entreprise tentaculaire qui truste plusieurs secteurs clés de l’économie marocaine, notamment les hydrocarbures, la distribution, le tourisme, les médias, l’immobilier et les énergies renouvelables. Il est parmi les hommes les plus riches du royaume et ne sert que ses intérêts et ceux de ses richissimes connaissances.
Et c’est le cas de pratiquement tous les hauts responsables du Makhzen qui ont mis main basse sur l’économie marocaine et instauré la corruption comme modèle de gouvernement dans l’impunité la plus totale. Une nomenklatura qui se serre les coudes et appauvrit le peuple, jusqu’au déclenchement de ces manifestations qui ont déjà fait trois morts, des dizaines de blessés, alors que des centaines de jeunes ont été arrêtés et incarcérés arbitrairement. Des jeunes en révolte qui doivent faire face à une répression aveugle d’un régime aux abois qui a fait le choix de la force et de la violence pour mater son peuple. La répression est sa seule réponse, alors que le peuple attendait des réformes dans l’éducation, la santé et plus de justice sociale.

Par Abdelmadjid Blidi

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